Grèce : Samaras fustige ceux qui “sapent” l’effort d’Athènes

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à Athènes, le 24 juillet 2012 (Photo : Angelos Tzortzinis)

[24/07/2012 15:56:21] ATHENES (AFP) Le Premier ministre grec Antonis Samaras a fustigé mardi ceux qui “sapent” les efforts des Grecs pour “rester debout” et se maintenir dans la zone euro, et a estimé que la relance n’était pas attendue avant 2014.

“Certains responsables étrangers disent que la Grèce ne va pas atteindre ses objectifs, ils sapent l’effort national, alors que nous faisons tout ce que nous pouvons pour que le pays reste debout”, a déclaré M. Samaras au cours d’une réunion du groupe parlementaire de son parti Nouvelle Démocratie (droite).

“Ils sont irresponsables et en tous cas ils ne vont pas y arriver”, a-t-il souligné, en répétant que le gouvernement oeuvrait pour “maintenir le pays dans la zone euro”.

M. Samaras répondait ainsi aux attaques venues d’Allemagne surtout, notamment les propos du vice-chancelier et ministre de l’Economie Philip Rösler (FDP) qui a exprimé à nouveau ses doutes dimanche concernant la capacité d’Athènes à rester dans l’euro.

Le scénario d’une “sortie de la Grèce de la zone euro a perdu depuis longtemps son aspect effrayant”, a estimé M. Rösler.

Le Premier ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à “réduire les dépenses publiques et à lutter contre le gaspillage d’argent” pour “rectifier les retards du plan d’ajustement”, “regagner le temps perdu” et arriver à regagner la “crédibilité du pays” afin “d’attirer des investissements”.

Il a estimé que la récession en Grèce en 2012 pourrait être “supérieure à 7%”, pire que prévu initialement dans le budget.

“En 2014 nous allons passer à la relance, qui est un rêve insaisissable depuis cinq ans”, a souligné le Premier ministre.

M. Samaras doit rencontrer en fin de semaine les chefs de file de la délégation de la troïka des créanciers du pays, UE-BCE-FMI (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), qui sont à Athènes pour préparer leur rapport sur la situation du pays, devant servir aux responsables de la zone euro à se prononcer sur la poursuite du plan d’aide à la Grèce.

Le chômage, qui atteint près de 24% actuellement pourrait reculer “à 10%” dans quatre ans, selon M. Samaras, si les mesures structurelles de réforme en cours de discussion avec la troïka du pays sont appliquées.