Dix mesures prioritaires pour relancer l’économie tunisienne ont été identifiées lors de la consultation avec le secteur privé tunisien, consultation organisée en juin par la Banque africaine de développement, en collaboration avec la Banque mondiale et l’Union européenne, dans le cadre de la préparation du programme d’appui budgétaire pour l’année 2012.
Ces mesures ciblent le rétablissement de la confiance du secteur privé et la création d’une nouvelle dynamique d’investissement et de mobilisation de ressources.
Elles concernent, essentiellement, la réforme fiscale, l’environnement des affaires, la formation et employabilité, le système financier… Il s’agit de réformer la fiscalité à travers quatre volets: la mise en place de campagnes de sensibilisation avec une “hotline fiscale”, la révision du barème d’imposition et l’abolition du régime forfaitaire, l’application du système «bonus-malus» et le recrutement de 5 mille personnes en charge du recouvrement fiscal.
La libération de l’initiative privée a été préconisée avec la réduction des autorisations et des formalités, ainsi que l’amélioration de la sécurité (notamment pour le tourisme et sur les frontières tuniso-libyennes).
La réforme de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle devrait impliquer le secteur privé, dans la mise en place des programmes universitaires. Les mesures ciblent, encore, l’ouverture du cadre de la microfinance aux nouveaux acteurs privés et du monde associatif, en incluant un meilleur partage des risques et des coûts avec l’Etat.
La mise en place d’une stratégie d’exportation et d’ouverture sur l’Afrique a été également préconisée outre la mise en place d’un fonds de promotion des services liés aux technologies de l’information offshore en Tunisie.
WMC / TAP