Serein et sûr de lui, le Pr Chedly Ayari, qui vient d’être élu par la Constituante comme nouveau gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a répondu, ce jeudi 26 juillet, sur les ondes de Radio Express Fm, aux griefs formulés par l’opposition à l’encontre de sa nomination.
Primo, à propos du livre élogieux qu’il aurait écrit sur le régime Ben Ali à l’occasion du 20ème anniversaire du Changement du 7 novembre, il a indiqué qu’il n’a pas écrit ce livre de plus de 400 pages mais y a contribué à raison de 3 pages seulement consacrées à établir «un parallèle entre le modèle économique du temps de Ben Ali et des modèles antérieurs».
Secundo, au sujet des déboires qu’il a connus en fin de son mandat à la tête de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) qu’il avait fondée en 1975, il a tenu à préciser qu’«il en avait démissionné de son plein gré, en 1987-88 et qu’il avait quitté cette institution avec tous les honneurs (pétition de félicitations des gouverneurs des Banques centrales des pays membres de la BADEA). Mieux, il a rappelé qu’un rapport élaboré par un cabinet d’audit britannique dont une copie est toujours disponible au ministère tunisien des Finances, l’avait blanchi de tout abus.
Tertio, concernant son passage à la Chambre des conseillers de Ben Ali, il a indiqué que sa nomination en tant que sénateur a été décidé au titre du quota de compétents et qu’il avait démissionné de ce poste, dix mois après (avril 2010 à janvier 2011), c’est-à-dire avant la dissolution de la Chambre en mars 2011.
Quarto, s’agissant de son amitié avec Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), il l’a confirmée et déclaré que M. Ben Jaafar lui avait proposé le poste de gouverneur de la BCT dans «l’objectif de protéger cette institution, de la consolider et d’éviter l’exploitation du manque de confiance entre Mustapha Ennabli et la Troïka à des fins de politisation de cette institution».
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