ée le 10 novembre 2011 (Photo : Giuseppe Cacace) |
[27/07/2012 10:53:11] MILAN (AFP) L’Italie a emprunté vendredi comme prévu 8,5 milliards d’euros à six mois à des taux en nette baisse, les propos du président de la BCE Mario Draghi, qui s’est dit prêt jeudi à tout pour préserver l’euro, ayant permis de calmer les tensions sur le marché.
Les taux de ces obligations se sont inscrits à 2,454% contre 2,957% lors de la dernière opération similaire le 27 juin, a annoncé la Banque d’Italie.
Soutenue, la demande des investisseurs s’est élevée à 13,7 milliards.
Après cette émission, la Bourse de Milan, qui a clôturé jeudi sur un bond de 5,62%, prenait 0,56% vers 09H55 GMT.
Cette baisse des taux d’emprunt “est due à l’intervention de Mario Draghi qui est arrivée au bon moment et qui facilite la donne pour le Trésor italien” qui doit financer une dette colossale dépassant 120% du PIB du pays, a commenté Cyril Regnat, stratégiste obligataire de la banque française Natixis.
Les investisseurs anticipent une “réactivation” par la BCE de son programme de rachats d’obligations publiques, à l’arrêt depuis quasiment mi-février, a-t-il ajouté.
Avant les déclarations de M. Draghi, le Trésor italien avait dû concéder jeudi une légère hausse de ses taux pour pouvoir emprunter 2,5 milliards d’euros à deux ans.
ésident de la BCE, Mario Draghi, le 9 juillet 2012 à Bruxelles (Photo : Thierry Charlier) |
Rome reviendra sur le marché lundi avec une émission à moyen et long terme lors de laquelle il compte lever entre 2,75 et 4,75 milliards d’euros de titres à cinq et dix ans.
En affichant sa détermination à tout faire pour sauver l’euro, Mario Draghi a calmé les tensions alors que les marchés européens avaient connu un nouvel accès de fièvre ces derniers jours.
“La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l’euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant”, a-t-il déclaré jeudi à Londres en ajoutant que l’institution de Francfort avait aussi pour mission de réagir à l’envol des taux d’emprunt qui touche l’Espagne et l’Italie.
Résultat, le taux d’emprunt à 10 ans de l’Italie est repassé sous le seuil des 6% vendredi matin sur le marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise, tandis que le taux espagnol, qui avait atteint des niveaux records, est passé sous les 7% jeudi.
Mais “est-ce que cela va durer?”, s’interroge M. Regnat, soulignant que tout dépendra de “l’amplitude des rachats” de dette par la BCE.