Le ministre des Finances, Houcine Dimassi, a annoncé vendredi sa démission du gouvernement provisoire et a exposé les raisons de sa démission, liées notamment à de «multiples dérapages» ayant trait à l’équilibre des finances publiques, à l’absence de concertation et de coordination entre les membres du gouvernement.
Les griefs M. Dimassi portent notamment sur :
– Des divergences sur la politique monétaire.
– L’indemnisation des personnes ayant bénéficié de l’amnistie générale, qu’il considère comme étant «une grande dérive».
– Les conditions arbitraires et injustes du limogeage du gouverneur de la Banque centrale, estimant son impact négatif sur le prestige de l’Etat et sur l’image de la Tunisie à l’intérieur et à l’extérieur.
– Divergences sur le rôle du ministère des Finances sur le plan des équilibres des finances publiques et de l’endettement.
– Divergences sur les priorités, notamment une attention particulière en direction des catégories vulnérables, la création d’un maximum possible d’emplois productifs, le développement des régions de l’intérieur défavorisées et la relance de l’économie.
– Les dérapages portant sur des objectifs de ralliements de différentes classes sociales en prévision des prochaines élections ayant entraîné des dépenses de subvention insoutenables.
Dimassi pointe également du doigt les pratiques ignorant la coordination et la concertation dans la prise de décision, en citant l’exemple de la nomination d’un nouveau gouverneur sans consultation des principales parties concernées par la question, notamment le ministre des Finances.