évrier 2012 à Barcelone (Photo : Lluis Gene) |
[30/07/2012 08:09:21] LAS VEGAS (AFP) La conférence DefCon de spécialistes du piratage informatique a mis en évidence dimanche la grande vulnérabilité de routeurs fabriqués par le chinois Huawei, une société qui inspire la méfiance aux autorités de plusieurs pays occidentaux.
Les routeurs de Huawei, des appareils qui permettent de connecter des réseaux à Internet, sont particulièrement populaires en Asie, en Afrique et au Moyen Orient, et Huawei essaie aussi de développer ses marchés aux Etats-Unis et en Europe.
Mais pour Felix Lindner, du laboratoire Recurity Labs, ces appareils sont dangereux. En référence à leur prix relativement bon marché, il a lâché: “on obtient ce pour quoi on paie, désolé”, avant de faire une démonstration des vulnérabilités de ses appareils dans une présentation à DefCon, une conférence organisée tous les ans à Las Vegas (Nevada).
“Ces appareils représentent un vrai problème de sécurité”, a renchéri un collaborateur de M. Lindner, Gregor Kopf. “A mes yeux le plus grand danger c’est qu’on ne sait pas qu’ils sont vulnérables”, a-t-il expliqué à l’AFP, faute du moindre conseil d’utilisation fourni par Huawei aux consommateurs.
Selon lui, ces appareils ont une technologie qui rappelle les années 1990, trop perméable aux intrusions.
“Pour être franc, on n’a examiné que trois routeurs, mais d’après cet échantillon, il y a des chances pour que leurs autres équipements soient très vulnérables”, a-t-il dit. Il a toutefois convenu que Recurity n’avait pas examiné les gros routeurs fournis par Huawei aux entreprises ou aux opérateurs télécoms.
Présent dans plus de 100 pays, Huawei a été fondé par Ren Zhengfei, un ancien ingénieur de l’armée chinoise, et est l’une des marques chinoises les plus connues à l’international.
Huawei insiste sur le fait que l’entreprise n’a plus de liens avec l’armée chinoise alors que des soupçons sur ce point l’ont empêché d’acquérir des entreprises aux Etats-Unis.
Plus récemment, Huawei a été écarté de l’appel d’offre pour le futur réseau à très haut débit de l’Australie pour raisons de sécurité.