Hassine Dimassi, ministre des Finances démissionnaire (indépendant), et Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle (nahdhaoui) ont eu, ce matin (30 juillet 2012), à s’expliquer, sur les ondes de Radio Express Fm, sur le montant des indemnisations à accorder aux victimes des anciennes dictatures (islamistes et autres) dans le cadre de l’amnistie générale décrétée au mois de janvier 2011.
Interpellé sur ce sujet, M. Dimassi a reconnu la légitimité de ces indemnisations mais a mis en cause leur timing. Il a relevé que, quel que soit leur montant, leurs charges sur les dépenses publiques seront lourdes. «L’essentiel dans cette affaire, a-t-il-dit, est d’établir des priorités et d’opter soit pour l’emploi des jeunes soit pour l’indemnisation des victimes de la répression des anciennes dictatures».
Pour sa part, M. Dilou a déclaré que le montant des indemnisations dont vont bénéficier les victimes des anciennes dictatures (11.176 candidats) dans le cadre de l’amnistie générale est impossible à estimer, actuellement, et que tous les chiffres avancés (750 MDT-1.200 MDT) relèvent de la pure spéculation. «Ce qui est sûr, c’est que ce montant sera bien en deçà- bien en deçà a-t-il martelé et ne sera, a priori, de l’ordre ni d’un milliard, ni d’un demi-milliard, ni d’un quart de milliard de dinars», a-t-il-dit.
Mieux, il a tenu à rassurer les Tunisiens que ces indemnisations n’auront aucune répercussion ni sur les dépenses publiques, ni sur l’emploi des jeunes, ni sur le développement régional.
Réaction de M. Dimassi: «je suis satisfait que ma démission ait été utile et servi à développer, au sein du gouvernement et dans l’opinion publique, une prise de conscience des éventuels effets négatifs des compensations dans le cadre de l’amnistie générale sur les dépenses publiques».
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