été Générale, Frédéric Oudéa, photographié le 16 février 2012 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach) |
[01/08/2012 11:38:29] PARIS (AFP) La banque Société Générale a lancé une enquête interne dans le cadre du scandale de la manipulation des taux interbancaires mais n’a reçu à ce jour aucun grief des régulateurs, a annoncé mercredi son PDG, Frédéric Oudéa.
“Nous avons lancé une enquête interne à la suite des révélations qui ont été faites dans la presse. Et nous allons voir des centaines de milliers de documents et de conversations téléphoniques pour faire le point”, a déclaré M. Oudéa lors de la conférence de présentation des résultats de son groupe.
“Nous avions fait l’objet de demandes de la part d’un certain nombre de régulateurs. (…) A date, nous n’avons pas reçu de notification de grief de ces régulateurs”, a-t-il ajouté.
Le taux interbancaire Libor est actuellement l’objet d’un scandale retentissant, après la mise au jour de manipulations effectuées par la banque britannique Barclays entre 2005 et 2009.
Société Générale avait indiqué dans son “document de référence 2012” avoir été contactée par les autorités de la concurrence européennes et américaines dans le cadre d’enquêtes sur des soupçons de cartel concernant certains taux interbancaires.
Cela s’inscrivait dans le cadre d’enquêtes sur la fixation des taux Libor et Euribor, ainsi que “sur des opérations de dérivés indexés sur ces mêmes taux”, précisait le document.
ée le 25 juin 2012 à Paris (Photo : Fred Dufour) |
L’Euribor est un des taux de référence du marché monétaire en zone euro, tandis que le Libor est un autre taux interbancaire de référence sur le marché londonien. Ils sont établis par des panels composés de respectivement 57 et 18 banques.
Barclays a déjà annoncé qu’elle allait verser 360 millions d’euros pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britanniques et américains.
Mardi, c’est l’allemande Deutsche Bank qui a reconnu l’implication de quelques-uns de ses employés dans ce scandale mais elle a souligné qu’ils avaient agi “de leur propre chef”.
Côté français, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, avait déjà signalé mi-juillet qu’aucun reproche n’avait été adressé par les autorités aux banques françaises qui font partie des panels permettant la fixation du Libor.