La révision du Code d’incitations aux investissements, financée par l’IFC, filiale de la Banque mondiale, touchera toutes les phases de création et d’implantation de tout nouveau projet.
Elle s’attaquera aussi bien à la lourdeur des procédures administratives qu’à la fiscalité, aux prestations douanières, aux financements et à la coordination entre les différents ministères pour accélérer le processus de mise en place et démarrage du projet.
Une consultation nationale s’étalera sur 4 mois et inclura les acteurs publics et privés dans des propositions et suggestions pour faciliter la création de projets et améliorer l’attractivité de la Tunisie et ses avantages compétitifs.
Elle sera suivie par la mise en place des mécanismes et procédure pour l’application effective du Nouveau code après son adoption par la Constituante.
Lors de la signature de la convention, mercredi 1er août 2012, entre le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale et Majdi Amin, responsable IFC pour la région Afrique du Nord, l’accent a été mis sur l’importance de l’expertise internationale: “Nous serons soutenus dans la mise en place d’un nouveau code de l’investissement par des consultants de la Banque mondiale et d’autres institutions telles l’OCDE et l’OMC”, a indiqué le ministre, qui a ajouté en réponse aux questions de la presse : “Il n’est plus acceptable d’imposer aux investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, la lourdeur des procédures administratives ou du manque de coordination entre les différents ministères concernés”.
L’octroi de terrains au dinar symbolique à des fins d’investissements rentables et créateurs d’emploi sera également concerné par le nouveau code dans un contexte postrévolutionnaire où des procès sont intentés à l’encontre de hauts responsables de l’ancien gouvernement pour avoir justement approuvé ce genre de facilités.
Amin Majdi, représentant de l’IFC, à rappelé que le but principal de la révision du code tunisien d’investissement est de le mettre au diapason des normes internationales en la matière. “La Tunisie pourrait tirer profit de l’expérience marocaine qui a prouvé son efficience. De nouveaux investissements, ne l’oublions pas, se traduisent sur le terrain par la création de nouveaux postes d’emplois et surtout en direction des jeunes”.
La révision du Code d’incitations aux investissements n’est pas une première dans notre pays. Elle est devenue presque cyclique ces dernières années, espérons que cette fois-ci sera la bonne pour fermer ce chapitre pour un bon bout de temps.