é du groupe volailler Doux exhibe un poulet devant le tribunal de commerce de Quimper, le 27 juillet 2012 (Photo : Fred Tanneau) |
[01/08/2012 14:52:27] QUIMPER (AFP) Le tribunal de commerce de Quimper a décidé la liquidation du pôle frais du groupe volailler Doux ainsi que le maintien de la période d’observation pour les autres sociétés du groupe, a-t-il annoncé mercredi.
Concernant le pôle frais, les offres de reprise peuvent être déposées jusqu’au 10 août et l’activité de ce pôle est prolongée pendant un mois, a-t-il précisé.
La période d’observation, qui a commencé début juin, est prolongée pour les autres sociétés du groupe et la situation sera examinée à nouveau le 9 octobre, a-t-on indiqué de même source.
Sur la quinzaine d’offres de reprise déposées, deux options principales se détachaient.
La première émanait du consortium Sofiprotéol –l’établissement financier de la filière huiles et protéines végétales– qui regroupe des acteurs français du secteur volailler, privés et coopératives: Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Duc, LDC, Terrena, Tilly-Sabco et Triskalia, dont certains ont fait des offres individuelles.
La seconde option était présentée par le PDG, Charles Doux, qui propose un plan de continuation avant la présentation d’un plan global de relance du groupe.
Dans le cadre de ce plan de continuation, la banque britannique Barclays deviendrait majoritaire dans le capital du groupe, jusqu’à présent détenu à 80 par la famille Doux, l’autre actionnaire, BNP Paribas, détenant 20%.
Pour Barclays, il s’agit par ce biais de récupérer une créance de 140 millions d’euros.
Premier bénéficiaire français des subventions européennes aux exportations (restitutions), le groupe Doux, propriétaire du célèbre Père Dodu, ploie sous une dette estimée à 430 millions d’euros et a été placé en redressement judiciaire début juin.
Avec les CDD, plus de 4.000 personnes sont employées chez Doux qui fait travailler quelque 800 éleveurs. Deux mille personnes sont employées par des sociétés de transport travaillant pour le groupe, sans compter les nombreux emplois chez les fournisseurs et la sous-traitance.