écolle (Photo : Adrian Dennis) |
[02/08/2012 06:31:47] WASHINGTON (AFP) Les Etats-Unis et une quinzaine de pays ont renouvelé mercredi leur “forte opposition” à la taxe européenne sur les émissions de CO2 des compagnies aériennes, craignant que ses bénéfices puissent servir à payer les dettes souveraines et non un fonds pour l’environnement.
“Les fonds collectés ne seront pas forcément affectés à des objectifs environnementaux et peuvent en réalité servir à remédier à la crise de la dette en Europe”, estime le groupe de pays, réunis cette semaine à Washington, dans un communiqué commun.
“En résumé, la réunion a confirmé l’opposition très solide et forte au système d’échange de quotas d’émissions (de CO2) tel qu’appliqué aux compagnies étrangères”, a déclaré un haut responsable.
La réunion avait commencé mardi au département américain des Transports et a rassemblé des représentants d’Australie, du Chili, du Brésil, de Colombie, du Canada, de Chine, d’Inde, du Japon, du Nigeria, de Russie, d’Arabie Saoudite, de Singapour, d’Afrique du Sud, de Corée du Sud et des Emirats arabes unis.
La taxe carbone mise en place par l’UE est entrée en vigueur le 1er janvier, mais les compagnies aériennes ne commenceront à recevoir leurs factures qu’en 2013, une fois que leurs émissions de CO2 pour 2012 auront été évaluées. Sans attendre, plusieurs pays dont les Etats-Unis l’ont contesté.
De précédentes éditions du type de cette réunion de deux jours à Washington s’étaient déroulées à Moscou et New Delhi.
“L’objectif de la réunion est de voir s’il est possible d’envisager une solution mondiale pour résoudre la question des émissions de gaz à effet de serre produits par l’aviation”, avait déclaré un haut responsable américain en début de semaine.
Il avait assuré que Washington n’était pas hostile au principe d’un système d’échange des droits de polluer comme celui mis en place par Bruxelles mais qu’un tel système ne devait pas être imposé aux transporteurs hors-UE.
Le groupe de pays opposés la taxe européenne espère désormais travailler au sein de l’Organisation internationale de l’aviation civile pour dessiner un projet parallèle qui s’applique à la planète entière.
Mais “cela va prendre un certain temps” avant qu’un tel système mondial soit adopté, a prévenu un haut responsable à l’issue de la réunion.