Grèce : lancement des nouvelles discussions, “cruciales”, avec la troïka

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érence de presse à Athènes, le 1er août 2011 (Photo : Angelos Tzortzinis)

[02/08/2012 10:54:59] ATHENES (AFP) Les discussions avec les créanciers (UE-BCE-FMI) de la Grèce qui reprennent jeudi seront “cruciales” et Athènes doit “remettre sur les rails” son plan de rigueur et finaliser 11,5 milliards d’économies, après l’accord des partis de la coalition gouvernementale, a déclaré un responsable du gouvernement.

Le ministre grec des Finances Yannis Stournaras doit rencontrer à 11H00 GMT Poul Thomsen (FMI), Klaus Masuch (BCE), et Matthias Mors (UE), qui pressent depuis deux semaines le gouvernement grec d’adopter de nouvelles réductions dans les dépenses publiques, comprenant des coupes dans salaires et retraites.

Ces mesures sont une condition préalable pour débloquer le versement à la Grèce d’une tranche de 31,5 milliards d’euros en septembre, dans le cadre du plan de sauvetage de 130 milliards d’euros.

“Les moments sont cruciaux, il faut remettre sur les rails le plan d’ajustement budgétaire afin de bénéficier de la tranche du prêt international”, a déclaré jeudi le vice-ministre des Finances Christos Staïkouras au parlement, répondant à une question de l’opposition.

Le porte-parole du gouvernement Simos Kedikoglou a de son côté assuré à la radio privée Real FM que “les deux prochains mois sont cruciaux et la Grèce va tout faire pour rester dans le jeu afin de profiter de politiques (européennes) meilleures, dont nous sommes sûrs qu’elles seront adoptées” à l’automne.

Mercredi soir, à l’issue d’une réunion entre les dirigeants des trois partis de la coalition, M. Stournaras a souligné que “les coupes dans les dépenses publiques de 11,5 milliards d’euros étaient une condition préalable pour garder la Grèce dans la zone euro et pour permettre l’ouverture de nouvelles négociations”.

Il s’agissait de la troisième réunion en une semaine entre le Premier ministre conservateur Antonis Samaras et ses deux partenaires gouvernementaux, Evangélos Vénizélos, chef des socialistes du Pasok, et Fotis Kouvelis de la Gauche démocratique (Dimar), qui s’opposent aux mesures.

MM. Vénizélos et Kouvelis ont indiqué être contraints de donner leur feu vert à ces économies pour maintenir l’unité de la coalition et ne pas mettre en danger la position de la Grèce dans la zone euro.

De son côté, M. Stournaras s’est engagé “à minimiser le coût social” de ces mesures controversées, qui seront annoncées d’ici fin août.