indice du CAC 40 (Photo : Miguel Medina) |
[02/08/2012 14:10:29] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont plongé dans le rouge jeudi juste après une intervention du président de la BCE, Mario Draghi, déçues que celui-ci n’ait annoncé aucune décision immédiate pour apaiser les tensions en zone euro.
La Bourse de Madrid a particulièrement accusé le coup, chutant de 4,74% vers 13H30 GMT, après avoir franchi la barre des 5%.
A la même heure, le CAC 40 de la Bourse de Paris était en recul de 1,80%, la Bourse de Francfort de 1,73% et Milan lâchait 3,23%. En revanche, la Bourse de Londres résistait relativement bien, reculant de 0,71%.
La Bourse de New York a également ouvert en baisse: le Dow Jones perdait 0,22% et le Nasdaq 0,81%.
M. Draghi a déclaré que de nouvelles mesures non-conventionnelles de la BCE étaient “possibles” et a rappelé qu’elle pouvait intervenir sur le marché obligataire pour atteindre son objectif de la bonne transmission de sa politique monétaire, mais à condition que les gouvernements concernés en fassent la demande. Autrement dit, la BCE ne rachètera de la dette espagnole que si Madrid le demande et accepte de se soumettre à des conditions de la part de ses partenaires européens, une option que le gouvernement espagnol a jusqu’à présent rejeté.
“Les gouvernements doivent continuer les efforts de consolidation budgétaire, de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et de réformes institutionnelles au niveau européen”, a-t-il ajouté, assurant que l'”euro était irréversible”.
M. Draghi a qualifié d'”inacceptables” l’envolée des taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie, malgré les efforts déployés par la zone euro pour sortir de la crise.
Sur le marché obligataire, le taux d’emprunt à 10 ans de l’Italie est d’ailleurs remonté au-dessus des 6% pendant sa conférence de presse à Francfort.
A 15H20 (13H20 GMT), le rendement italien, qui évolue en sens inverse du prix, montait à 6,156% (contre 5,931% mercredi à la clôture). Celui de l’Espagne progressait à 6,8873% (contre 6,732%).
“Les investisseurs sont restés sur leur faim. Mario Draghi n’a formulé aucun calendrier et n’a fait aucune annonce concrète, ni en terme de baisse des taux, ni en terme d’intervention sur le marché de la dette”, a expliqué Alexandre Baradez, analyste chez Saxo banque.
“Clairement le marché est déçu d’autant que les espoirs étaient grands”, a-t-il ajouté.