à San Jose, en Californie (Photo : Justin Sullivan) |
[03/08/2012 21:53:18] SACRAMENTO (Etats-Unis) (AFP) Samsung a été rappelé à l’ordre par la juge Lucy Koh vendredi pour avoir transmis à la presse des documents devant rester confidentiels, alors que son procès l’opposant à Apple, qui l’accuse d’avoir “copié” des brevets de l’iPhone et de l’iPad, est en cours.
La juge Lucy Koh a fait part de son irritation peu après la transmission par le géant sud-coréen aux médias de documents qu’elle ne voulait pas que le jury voie, dans ce procès phare de violation de brevets qui a débuté lundi en Californie.
Les avocats de Samsung “savaient que la possibilité d’influencer le jury était réelle”, affirme Lucy Koh, qui leur reproche d’avoir “volontairement tenté de diffuser ces preuves” malgré son interdicion.
La juge a toutefois rejeté la demande de sanctions supplémentaires formulée par le géant américain Apple, tout comme sa demande de fin de procès en sa faveur.
Interrogés par la juge, les jurés ont affirmé n’avoir pas pris connaissance des documents publiés dans la presse, un a néanmoins confié avoir lu sur internet un titre sur le sujet.
“Je ne laisserai aucune distraction théâtrale nous détourner de notre tâche, qui est de traiter cette affaire équitablement”, a déclaré la juge Koh.
Au tribunal, Apple a estimé que Samsung avait “tenté d’influencer le jury”, en diffusant des documents suggérant que Samsung travaillait sur son propre smartphone avant la sortie de l’iPhone.
“Samsung n’était pas autorisé à informer le jury de la totalité de l’histoire et à lui montrer son modèle en développement en 2006, avant l’iPhone”, précise un communiqué de l’entreprise.
Dans ce qui est le plus grand procès pour violation de brevets intenté aux Etats-Unis depuis des décennies, Apple réclame plus de 2,5 milliards de dollars à son concurrent sud-coréen. De son côté, Samsung accuse la compagnie américaine de violer certains de ses propres brevets.
Alors que l’issue judiciaire du contentieux entre les deux géants de l’informatique est incertaine en Europe et en Australie, Samsung est nettement sur la défensive depuis l’ouverture de son procès américain.