a)
Recommandations sur la politique structurelle et à long terme :
• Réduire le poids du secteur public dans l’économie : Le rôle dominant du
secteur public dans les domaines clés de l’économie a exacerbé les problèmes de
gouvernance et a limité le développement du secteur privé. Il y a lieu de revoir
le cadre de gouvernance des entre prises publiques, y compris du secteur
bancaire. Le rôle des entreprises publiques et la participation de l’Etat à leur
capital devraient être reconsidérés afin d’améliorer la performance de ces
entreprises et de laisser plus d’espace et d’opportunités au secteur privé. La
nomination des membres des conseils d’administration sur la base de leur
compétence, la promotion d’une gestion des entreprises publiques transparente et
axée sur la performance, et la publication des états financiers font partie des
premières mesures essentielles. Initier éventuellement de nouvelles
privatisations, notamment dans des secteurs susceptibles d’influer positivement
sur le reste de l’économie, stimulera le développement du secteur privé.
• Améliorer l’environnement des affaires et accroître la concurrence : Le cadre
institutionnel de la Tunisie est performant au regard des normes
internationales. Pourtant, la pratique n’était pas toujours conforme aux
dispositions législatives, notamment dans le secteur onshore.
Pour rétablir la confiance du public, il est essentiel de concilier les règles
et la pratique.
L’application de règles claires à toutes les entités sans exception, la
transparence dans les sanctions et les pénalités, et la transparence dans les
prises de décision, y compris celles relatives aux processus d’appel d’offres,
d’autorisations, etc. sont autant de mesures susceptibles de réduire
l’incertitude et, par ce biais, l’aversion au risque. Parallèlement, les règles
et le cadre de concurrence devraient être renforcés, tel qu’à travers le
renforcement de l’autonomie et du mandat du Conseil de la concurrence. A long
terme, le système judiciaire devrait être capable de résoudre les problèmes
judiciaires avec l’administration, ainsi que les litiges commerciaux entre
entités, afin de renforcer l’état de droit dans le milieu des affaires.
En outre, la simplification des procédures administratives complexes pourrait
faciliter la mise en place d’un système plus transparent, plus compréhensible et
plus efficace.
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A suivre : La croissance inclusive : une solution à l’inégalité sociale et aux
disparités régionales
Source : BAD