Les travaux de la commission régionale consultative pour le développement, chargée de proposer des projets et un budget de développement en faveur du gouvernorat de Béja, pour l’année 2013, ont démarré samedi et se poursuivront jusqu’au jeudi 9 août 2012. La séance d’ouverture des travaux de cette commission, qui s’est déroulée en présence du gouverneur de la région, Nasr Témimi, et d’un nombre important de représentants des administrations, des partis et des associations, a été marquée par des tiraillements entre les parties politiques et administratives.
Les sujets de discorde tournent autour de la composition de la commission, des priorités de son action et de la part des délégations de Goubellat, Amdoune, Nefza dans ces programmes, en l’absence de toute sécurité, ainsi que celle des délégués et autres parties qui peuvent coordonner les actions de la commission, dans ces zones, ce qui est de nature à empêcher les représentants de ces localités de présenter leurs propositions concernant le budget.
Les intervenants au débat ont appelé à identifier un modèle de développement axé sur la question de la sécurité, posant le problème de la relation entre la commission régionale et les commissions locales pour le développement. Ils ont, en outre, appelé à la dynamisation du rôle de l’administration afin qu’elle accomplisse sa mission pour mettre à la disposition des commissions sectorielles les études, les données et les statistiques nécessaires.
D’autres intervenants ont exigé l’assainissement de l’administration, avant de lui faire confiance pour les nouveaux projets, outre l’instauration de mécanismes de contrôle, durant toutes les phases de réalisation des projets, afin de lutter contre la corruption, au sein de l’administration. Certains autres se sont interrogés sur le poids de la régions et sur les moyens permettant d’en faire une force de proposition de projets, à la lumière de la poursuite de la suspension des projets programmés, pour l’année 2008 et les années qui s’en suivent.
Des intervenants ont évoqué, d’autre part, la question de la formation de la société civile et de la disponibilité des compétences nécessaire, pour la conception des projets portant sur l’infrastructure et les services. Le gouverneur de Béja a insisté sur la nécessité à ce que les projets respectent les besoins de la société, à l’échelle locale et régionale, et qu’ils soient rentables et réalisables en une seule année.
La commission régionale consultative du développement est composée du gouverneur, du directeur régional du développement, d’un rapporteur et de 3 représentants pour chaque délégation, ainsi que de représentants des partis politiques, des organisations et de la société civile, soit la même composition que celle de la commission régionale du développement, afin de préparer les projets de 2012. Trois sous-commissions ont été mises sur pied. Ils concernant l’infrastructure et les secteurs productifs et les ressources humaines, outre celle chargée de la rédaction générale.
WMC / TAP