ayatollah Khomeiny (Photo : Ali al-Saadi) |
[06/08/2012 12:53:18] TEHERAN (AFP) La valeur du rial, la devise nationale iranienne, a enregistré sur le marché libre une forte baisse lundi, alors que la Banque centrale a annoncé une modification du taux de change en raison des sanctions occidentales qui frappent le pays.
Lundi à la mi-journée, un dollar valait 21.450 rials contre 20.440 rials dimanche après-midi, soit une baisse de 5%.
Le président de la Banque centrale, Mahmoud Bahmani, a déclaré dimanche que le gouvernement allait annoncer “d’ici dix jours” une baisse de la valeur de la monnaie nationale fixée actuellement à 12.260 rials pour un dollar, selon le quotidien économique Donya-e-Eqtessad.
Le taux de 12.260 est utilisé seulement pour l’importation de produits de première nécessité (blé, viande, machines et équipements productifs) ainsi que pour les pèlerins iraniens se rendant à la Mecque, en Irak ou en Syrie, chaque pèlerin recevant seulement 200 dollars par an.
Le gouvernement a arrêté la semaine dernière de donner des dollars au taux officiel aux autres voyageurs ce qui représente, selon M. Bahmani, 5 milliards de dollars d’économie pour le gouvernement par an.
De même, il a été décidé de réserver le taux officiel seulement pour certains produits prioritaires.
“Il n’y a aucune raison qu’en situation de sanctions, nous perdions nos réserves en devises qui sont bonnes”, a déclaré M. Bahmani.
“Il n’y a aucune raison que nous donnions des devises au taux officiel pour n’importe quel produit”, a-t-il ajouté.
Depuis l’annonce des sanctions américaines par le président Barack Obama en décembre 2011 contre le secteur financier, la valeur du rial a progressivement baissé.
Le président de la Banque Tejarat, Reza Ranjbar Fallah, a affirmé à l’agence officielle Irna que le taux officiel de la monnaie devrait être entre 15.000 et 16.000 rials pour un dollar.
Il a aussi ajouté que le taux officiel du dollar sera “limité au maximum dans les importations”.
L’Iran a importé environ 60 milliards de dollars de produits en 2011 contre 150 milliards de dollars de produits pétroliers et non pétroliers exportés.
Les nouvelles sanctions américaines et européennes entrées en vigueur depuis le 1er juillet visent à empêcher les exportations pétrolières de l’Iran dans le but de faire pression sur le pays, afin qu’il renonce à son programme nucléaire controversé.