éalisée le 23 mai 2005 à la Défense du siège social du géant informatique IBM (Photo : Joel Robine) |
[06/08/2012 17:26:54] NICE (AFP) Les sites IBM de La Gaude et Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) vont délocaliser 70 emplois de prestataires de services en République tchèque et en Pologne, a-t-on appris lundi de source syndicale.
L’annonce faite lors d’un comité d’entreprise, le 31 juillet dernier, concerne 70 ingénieurs informaticiens, qui font du support technique à distance pour de grosses entreprises clientes d’IBM comme Peugeot, a expliqué à l’AFP un délégué de la CGT, Serge Kerloc’h.
Ce personnel, rémunéré par trois ou quatre sociétés sous-traitantes, est détaché en mission dans les locaux d’IBM sans être directement employé par le groupe.
La direction d’IBM n’était pas immédiatement joignable lundi pour commenter cette information.
IBM compte environ 600 salariés à La Gaude et 85 à Sophia-Antipolis, auxquels s’ajoutent actuellement 150 prestataires de services payés par des sous-traitants. Ce sont donc les postes de la moitié de ces derniers qui seraient supprimés.
“Dans la région, les SSII (sociétés de services en ingénierie informatique, NDLR) devront trouver de nouvelles missions pour nos collègues sous-traitants, au risque de devoir en licencier certains”, s’inquiètent les syndicats CGT et CFDT dans un communiqué commun, en appelant à un rassemblement devant le site d’IBM à La Gaude jeudi à 10h00.
Dans un communiqué diffusé lundi, trois conseillers généraux communistes des Alpes-Maritimes ont dénoncé les méthodes des grands groupes comme IBM qui se servent des sous-traitants comme “variable d’ajustement pour que les dividendes versés aux actionnaires puissent être toujours plus confortables”.
En 2011, IBM avait tenté de fermer le site de La Gaude pour transférer ses employés sur celui de Sophia-Antipolis, à 30 km de distance. Mais devant l’hostilité du personnel, la direction avait renoncé.
Un second projet en direction inverse, pour envoyer le personnel de Sophia-Antipolis à La Gaude, avait également provoqué une grève en début d’année. Les syndicats ont vu dans ces projets de déménagement des menaces de suppressions d’emplois.