ût 2012 (Photo : Angelos Tzortzinis) |
[07/08/2012 15:34:15] ATHENES (Grèce) (AFP) La Grèce est à la recherche d’environ 4 milliards d’euros d’économies pour 2013 et 2014, a annoncé mardi le ministre des Finances, Yannis Stournaras.
Ces économies font partie d’une somme totale de réduction des dépenses publiques de 11,5 milliards d’euros réclamées par les créanciers, UE (Union européenne) et FMI (Fonds monétaire international), pour les deux prochaines années, et qui doivent être décidées par le gouvernement d’ici à septembre.
“Les 11,5 milliards d’euros sont un chiffre important. Nous n’y sommes pas encore arrivés, il nous reste encore à trouver entre 3,5 milliards d’euros et 4 milliards”, a indiqué M. Stournaras, à l’issue d’une discussion sur l’économie avec le président de la République Carolos Papoulias.
Le ministre a indiqué que les négociations se poursuivaient avec les experts de la troïka, UE-BCE-FMI, qui ont conclu dimanche une première phase des discussions avec les responsables grecs sur ces nouvelles mesures.
Les experts de la troïka, qui doivent revenir à Athènes début septembre, ont indiqué dimanche qu'”il y avait eu des progrès” dans les discussions avec les responsables grecs et que le gouvernement s’était engagé à atteindre les objectifs du plan d’ajustement budgétaire dicté par la troïka.
Selon les créanciers, ces mesures sont une condition préalable pour le déblocage en septembre d’une tranche du prêt UE-FMI de 31,5 milliards d’euros provenant du deuxième prêt de 130 milliards d’euros accordé au pays en février.
Les négociations avec la troïka se poursuivront “jusqu’à la fin août”, a souligné M. Stournaras, qui n’a pas exclu la mise au chômage partiel d’environ 15.000 fonctionnaires d’ici à la fin 2012.
La Grèce s’est engagée à réduire le secteur public de 150.000 fonctionnaires d’ici à 2015, selon le deuxième plan de sauvetage du pays UE-FMI adopté en hiver.
Faisant suite à une rigueur stricte imposée au pays depuis plus de deux ans en échange des prêts internationaux, ces mesures incluant de nouvelles coupes dans des salaires et les retraites, ont déjà provoqué la colère des syndicats et de Syriza, principal parti de l’opposition de la gauche radicale.
Le puissant syndicat du privé (GSEE) a récemment qualifié le plan de la troïka “de placebo qui a aggravé la récession et le chômage avec des conséquences dramatiques pour la société”.