é le 5 octobre 2011 à Tournai (Photo : Philippe Huguen) |
[10/08/2012 14:39:48] BRUXELLES (AFP) La banque franco-belge Dexia pourrait avoir besoin rapidement d’une injection de capital, si les conditions de marchés lui restent défavorables, a estimé le gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB), Luc Coene, dans un entretien au quotidien belge L’Echo à paraître samedi.
“Si les conditions de marché ne permettent pas à Dexia de réduire ses pertes, il faudra forcément une recapitalisation et ce, relativement vite”, a-t-il déclaré, une semaine après la publication des résultats du groupe au premier semestre 2012.
“Tout dépend des conditions de marché que nous aurons au troisième et au quatrième trimestre. Si les conditions de marché actuelles persistent, je crois que le risque est que cette recapitalisation doive intervenir plutôt à court terme qu?à long terme”, a poursuivi le gouverneur de la BNB, par ailleurs membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).
La banque franco-belge Dexia a de nouveau été dans le rouge au premier semestre, subissant une perte nette de 1,2 milliard d’euros.
Or, les pertes subies par le groupe réduisent “forcément” ses ressources propres en capital, a souligné M. Coene.
En revanche, il semble écarter dans l’immédiat une activation des garanties des Etats belge, français et luxembourgeois.
Les trois pays s’étaient entendus fin 2011 pour garantir le financement de Dexia à hauteur de 90 milliards d’euros et lui permettre de mener à terme son démantèlement. Ce schéma est actuellement en cours d’examen par la Commission européenne qui a ouvert une enquête approfondie sur Dexia et veut évaluer la compatibilité de cette garantie avec les règles du marché intérieur.
“Ces garanties ne seront activées que le jour où les actifs posent un problème tel que les financements ne peuvent plus être remboursés. L?activation de ces garanties n?est donc pas pour tout de suite”, a expliqué M. Coene.