Recommandations de politiques à court terme :
• Promouvoir l’intégration régionale en vue de diversifier les partenaires commerciaux : La rapide croissance des exportations des industries manufacturières dans les pays en développement enregistrée ces dernières années a été essentiellement tirée par la croissance du commerce Sud-Sud(35- ONUDI (2009), Rapport sur le développement industriel). Parmi les régions en développement, la structure d’exportation de l’Asie de l’Est est la plus complexe, ce qui a contribué à l’essor des technologies de pointe dans le commerce Sud-Sud.
Depuis la révolution tunisienne, les entraves politiques à l’intégration régionale ne constituent plus de réels obstacles. Il existe une vaste opportunité de développement d’un commerce régional, notamment entre les pays du Maghreb qui sont les partenaires naturels de la Tunisie. Comme démontré par l’importance de la demande des pays voisins à visiter la Tunisie(36- On a observé ces dernières années une contribution significative et croissante des visiteurs algériens et libyens à l’économie tunisienne, ce qui a compensé la baisse des recettes touristiques tirées des pays européens. Bien que moins nombreux, ils dépensent plus sur place et s’intègrent mieux à l’économie locale tunisienne), le potentiel d’expansion des exportations tunisiennes sur ces marchés est également élevé.
L’harmonisation des normes entrepreneuriales et commerciales, la levée des barrières non tarifaires et la libéralisation des capitaux et de certains flux de travailleurs entre ces pays pourraient permettre d’exploiter ce potentiel. En outre, l’initiation et la conclusion de négociations commerciales avec des entités régionales africaines, l’élaboration de lois et règlementations plus claires et favorables en matière de relations commerciales, et la mise en place d’un mécanisme d’accès aux informations sur les marchés, faciliteront le développement du commerce entre la Tunisie et ces pays.
• La liberté d’information etd’idées est essentielle pour promouvoir la R&D et l’innovation : Il ne sera pas aisé, y compris pour le secteur privé, de changer une culture et un comportement modelés des décennies durant. Le rôle du gouvernement consistera par conséquent à diffuser proactivement les informations et données publiques de sorte que la R&D en tire parti. Le passage d’une culture d’administration centralisée à un service axé sur l’utilisateur (secteur privé) pourrait être facilité par l’adoption d’une approche stratégique de communication des informations et des données au secteur privé.
Source : BAD