La détérioration de l’infrastructure et l’absence de sécurité sont les principales préoccupations des hommes d’affaires de la zone industrielle d’Utique (Bizerte), a révélé le président du groupement de gestion et de maintenance de la zone industrielle d’Utique, M. Mahmoud Ben Amor.
Face à cette situation, les hommes d’affaires ont été contraints à délocaliser leurs activités ou à fermer définitivement leurs entreprises, a-t-il dit.
Construite sur une surface de 25 ha au début des années 80, cette zone industrielle a été aménagée dans l’empressement et la précipitation sans établir des études techniques approfondies à cet effet et sans respecter les normes techniques requises par l’Agence foncière industrielle (AFI) en matière d’aménagement des routes et des réseaux publics.
M. Ben Amor a fait allusion au problème des eaux industrielles déversées directement dans l’oued situé à proximité de la zone industrielle, ajoutant que cette situation aggrave la pollution de l’environnement.
Il a également évoqué la question de la nécessaire séparation entre les lotissements destinés aux activités industrielles sensibles telles que l’agroalimentaire et ceux des activités industrielles polluantes (industrie du marbre).
Située en dehors des agglomérations urbaines, la zone industrielle d’Utique est livrée aux actes de vol et de pillage, tels que les câbles de réseau téléphonique, ce qui a engendré la coupure parfois prolongée des communications téléphoniques et du réseau Internet.
Une conférence régionale des groupements de maintenance et de gestion de Bizerte a été consacrée à l’étude des ces problèmes afin de rechercher les solutions appropriées.
WMC/TAP