ösler, le 14 décembre 2011 à Berlin (Photo : Stephanie Pilick) |
[11/08/2012 16:05:15] BERLIN (AFP) Le ministre allemand de l’Economie, Philipp Rösler, s’est dit déçu des efforts de la Grèce pour accomplir des réformes, dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Focus à paraître lundi.
“J’ai perdu mes illusions”, a dit le ministre, membre du parti libéral, petit partenaire de la coalition de la chancelière Angela Merkel. “J’ai proposé avec les entreprises allemandes toute une série de soutiens au gouvernement grec. Les Grecs ont à peine répondu à nos offres”, a ajouté M. Rösler dont la voix compte beaucoup moins que celle de son confrère aux Finances, le chétien-démocrate Wolfgang Schäuble, en charge de la gestion allemande de la crise de la dette.
Le 22 juillet, M. Rösler avait réitéré ses doutes concernant la possibilité pour la Grèce de se maintenir dans la zone euro, ajoutant qu’une sortie de ce pays n’avait, de son point de vue, “plus rien d’effrayant depuis longtemps”.
Et le lendemain, le gouvernement allemand avait dit hésiter entre espoir et scepticisme concernant les capacités de la Grèce à tenir ses engagements vis-à-vis de ses créanciers internationaux.
Le 7 août dernier, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, avait affirmé qu’une sortie de la Grèce de la zone euro serait “gérable”, mais pas “souhaitable”.
Les experts du FMI, de l’Union européenne et de la Banque centrale européenne (BCE), connus sous le nom de “Troïka”, ont commencé mi-juillet l’examen du programme économique du nouveau gouvernement grec.
Leur rapport, attendu mi-septembre, déterminera si la Grèce recevra la prochaine tranche de 31,5 milliards de crédit prévue dans le cadre du deuxième plan d’aide en deux ans adopté en faveur de ce pays en février.