à Wayne, dans le Michigan, le 14 décembre 2011 (Photo : Bill Pugliano) |
[14/08/2012 05:24:53] WASHINGTON (AFP) Le vaste plan de sauvetage du secteur automobile engagé aux Etats-Unis en 2009 coûtera 3,3 milliards de dollars de plus que prévu et devrait atteindre un montant total d’environ 25 milliards, a indiqué le Trésor américain dans un rapport consulté lundi par l’AFP.
Dans sa dernière estimation en février, le Trésor tablait sur un coût net de 21,7 milliards pour les finances publiques.
En 2009, l’administration Obama était venue en aide à deux des “Big Three” de Detroit, les constructeurs automobiles General Motors (GM) et Chrysler, écrasés de dettes et plombés notamment par les retraites de leurs ex-employés.
Au total, 81 milliards de dollars de fonds publics avaient été débloqués sous la forme de prêts ou de subventions, en échange de sévères plans de restructuration chez Chrysler et GM, qui avaient été contraints de déposer le bilan au printemps 2009 et de passer partiellement sous le giron de l’Etat américain, le Canada et la province de l’Ontario ayant aussi participé au plan de sauvetage.
Le Trésor américain a, depuis, récupéré une partie de ces fonds, en cash ou en actions, mais s’attend désormais à perdre dans l’opération un montant net de 25 milliards de dollars, selon le rapport de suivi du programme “Tarp” d’aide au secteur financier envoyé vendredi au Congrès.
En juin 2011, ces pertes étaient encore évaluées à 14,3 milliards de dollars.
Interrogé par l’AFP, le Trésor américain a une nouvelle fois défendu le bien-fondé de ce programme d’aide.
“Le plan de sauvetage de l’industrie automobile a contribué à sauver un million d’emplois au sein du poumon industriel du pays et devrait coûter bien moins que ce que beaucoup redoutaient au plus fort de la crise”, a assuré à l’AFP un porte-parole du Trésor Matt Anderson.