éroport de Barcelone (Photo : Josep Lago) |
[14/08/2012 18:46:31] MADRID (AFP) Les autorités aériennes espagnoles ont ouvert une enquête sur la compagnie irlandaise à bas coût Ryanair après que cette dernière eut demandé en juillet à faire atterrir en urgence trois de ses avions faute de kérosène, a-t-on appris mardi.
“L’agence publique de sécurité aérienne a ouvert jeudi une enquête sur Ryanair à la suite d’une plainte d’AENA” le gestionnaire des aéroports espagnols, a déclaré à l’AFP une source du ministère du Développement.
Les faits se sont produits “le 26 juillet à Valence (sud) où trois avions de la compagnie Ryanair se sont déclarés en danger faute de carburant”, a précisé cette source.
En raison du mauvais temps à l’aéroport de Madrid, les appareils avaient été déroutés sur Valence où ils ont dû attendre l’autorisation d’atterrir.
Les pilotes de Ryanair ont averti qu’ils avaient peu de carburant et ont réussi ainsi à bénéficier d’une priorité d’atterrissage.
“Il n’y a pas eu d’atterrissages d’urgence, il s’agissait d’atterrissages normaux”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la compagnie à Madrid.
“S’ils ont demandé à passer en priorité c’est parce qu’ils étaient un peu juste au point de vue carburant même s’il leur en restait pour plus de 30 minutes dans chaque avion”, a-t-il fait valoir.
Ryanair a affirmé qu’avant de demander “à atterrir immédiatement” ses appareils avaient survolé Valence pendant “50, 68 et 69 minutes respectivement”.
“Tous les vols de Ryanair opèrent avec les niveaux de kérosène requis”, a-t-elle assuré. “Cela comprend le carburant nécessaire pour rouler sur la piste, le vol, les déroutages et le combustible en cas d’imprévu”, a précisé la compagnie.
Selon la presse, les règles budgétaires de la compagnie irlandaise stipulent la quantité de carburant que doivent charger les avions et obligent les pilotes à procéder à un ravitaillement minimum et à justifier par écrit tout excédent.
L’association de consommateurs CEACCU a présenté mardi une plainte contre Ryanair devant la direction générale de l’aviation civile, estimant que la politique de Ryanair en matière de carburant provoque “une situation de risque grave pour la sécurité des passagers”.
L’association demande que la compagnie soit frappée d’une amende de 4,5 millions d’euros et que son permis d’exploitation soit suspendu pendant trois ans.