Depuis
1967, l’American School de Rabat (ASR) loue un terrain de 22.000 mètres carrés
en plein cœur de l’Agdal. Jusque-là tout va bien. Mais seulement voilà, il y a
quelques jours, une demande de renouvellement du contrat de son bail a surpris
les élus de la capitale que l’ASR lesquels ont découvert que «l’école jouissait
de ce terrain depuis 45 ans… pour un dirham symbolique! A ce jour, ce fait là
leur était encore inconnu, ce qui parait compréhensible en regard de
l’ancienneté du contrat de bail, signé entre l’école et la ville en 1967 pour
une durée de 50 ans», c’est-à-dire jusqu’en 2017, écrit le site web
yabiladi.com.
Et comme l’on pouvait s’y attendre, dans pareille surprise, les élus de la ville
ont tout bonnement rejeté ladite demande… Ils refusent «d’accorder de nouveau la
[quasi-]gratuité de la location du terrain aux dirigeants de l’établissement
scolaire. Et pour cause: une commission d’évaluation ad hoc chargée par ces
mêmes-élus a estimé que le loyer du terrain avoisinait aujourd’hui les 200.000
dirhams par an, une somme considérable si on la rapporte au dirham symbolique
payé depuis plus de quatre décennies par l’ASR (12 dirhams par an x 45 années =
540 dirhams!)».
Toujours selon le même journal, le député-maire de Rabat, Fathallah Oualalou,
lors d’une session du Conseil communal tenue dernièrement sur le terrain occupé
par l’école américaine, s’est déclaré surpris par “ces rentes économiques
déguisées et par cette forme-ci“.
Cependant, grâce aux frais de scolarité des étudiants, l’école peut largement
payer le loyer exigé par la commune de Rabat. En effet, ces frais s’élèveraient
à 140.000 dirhams par an et par étudiant (au nombre 422), ce qui fait un total
de 59.080.000 DH.
En conclusion, yabiladi.com de s’interroger: «Mais ASR le paiera-t-elle? Affaire
à suivre».