Une
fois détectés, les futurs champions se doivent d’être préparés pour l’exploit.
Deux facteurs vont aider à la réussite, en l’occurrence la mise en place d’un
programme rigoureux qui prend en compte de nombreux éléments: la planification,
la nutrition, le soutien sanitaire et psychologique, l’évaluation permanente des
résultats, la communication avec les athlètes, les stages… et des équipements
performants et adéquats.
Tout commence en matière de réussite sportive par une détection efficace des
futurs champions. Cela se fait souvent très tôt: dès l’âge de 8 à 10 ans,
quelquefois même avant (dès 4 et 6 ans en Chine). Pour ce faire, il faut assurer
un large accès du plus grand nombre à l’éducation physique. D’où la nécessité de
doter les écoles primaires (voir les écoles maternelles) des équipements
sportifs nécessaires et de mettre à leur disposition des cadres sportifs
qualifiés. Capables de détecter le bon grain de l’ivraie grâce à un ensemble de
facteurs dont la morphologie.
Le professeur Jean-Loup Chappelet de l’Institut de hautes études en
administration de Lausanne (Suisse) note qu’«une étude réalisée en 1995 par
l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la
culture) sur la situation du sport dans les pays les moins avancés d’Afrique
montre, en effet, des taux de pratiques sportives très bas, dus notamment à la
très faible présence de l’éducation physique et du sport (EPS) à l’école, à une
pénurie de maître d’EPS et d’entraîneurs, ainsi qu’à un manque flagrant
d’équipements sportifs, notamment pour les sports qui nécessitent des
installations sophistiquées. Cette situation résulte bien évidemment de dépenses
gouvernementales insuffisantes en la matière, couplées à une explosion
démographique qui fait encore baisser les ratios de disponibilité par habitant
de ces ressources humaines et matérielles indispensables» (Voir «Sport et
développement économique».
Garantir l’avenir des athlètes
Une fois détectés, ces futurs champions se doivent d’être préparés pour
l’exploit. Deux facteurs vont aider à la réussite, en l’occurrence la mise en
place d’un programme rigoureux qui prend en compte de nombreux éléments: la
planification, la nutrition, le soutien sanitaire et psychologique, l’évaluation
permanente des résultats, la communication avec les athlètes, les stages… et des
équipements performants et adéquats.
Des pays comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou encore le Japon et la
Grande-Bretagne disposent, à ce propos, de centres spécialisés par disciplines.
Où sont envoyés quelquefois en formation des athlètes du tiers-monde. Sans
oublier des fortes sommes d’argent capables d’intéresser les athlètes et de
garantir un tant soit peu leur avenir. Les athlètes russes ont obtenu 100.000
euros (presque le double en dinars) pour toute médaille d’or obtenue aux JO
2012.
Cette quête des champions exige non seulement des moyens de plus en plus
importants et sophistiqués mais aussi un niveau de développement humain.
C’est-à-dire une technicité qui est le fruit d’un savoir et d’un savoir-faire
domptés par des équipes souvent pluridisciplinaires (coachs, préparateurs
physiques, nutritionnistes, psychologues, planificateurs facilitateurs en tout
genre…) au fait de tout ce qu’il y a de mieux dans la discipline concernée.
Généralement très bien payés.
Et lorsqu’on y ajoute le sérieux, le sens de la discipline ou encore
l’abnégation, on ne peut qu’obtenir des miracles. Ce qui expliquerait, sans
doute, pourquoi des pays comme les Etats-Unis d’Amérique ou le Japon, qui
ignoraient tout du football, ou presque, il y a seulement une trentaine
d’années, arrivent aujourd’hui à tenir la dragée haute à des pays comme le
Brésil ou encore la Grande-Bretagne et l’Italie. Sinon à leur damer le pion. Les
Etats-Unis d’Amérique ont atteint la demi-finale de la Copa America de 1995,
elles ont joué les quarts de finale de la Coupe du monde de football en 2002 et
sont arrivés en finale de la Coupe des confédérations en 2009 après avoir battu
l’Espagne en demi-finale. S’inclinant, en définitive, devant le vaillant Brésil
2 à 3 dans un match où l’équipe nord-américaine avait pourtant mené au score
jusqu’à la 46ème minute (2 à 0).