Selon le portail yabiladi.com, l’ancien Premier ministre marocain, Driss Jettou
(2000 – 2007), “revient sur le devant de la scène politique“. Il a été nommé par
le roi Mohammed VI à la tête de la Cour des comptes à la place d’Ahmed Midaoui.
“Un retour en grâce après presque cinq ans d’attente d’une nouvelle mission. Et
pourtant l’homme est connu pour sa compétence“.
Pour certains analystes, cette nomination à la présidence de la Cour des comptes
serait même bien accueillie par les islamistes du PJD dont Jettou serait “très
proche“. «La relation des islamistes avec l’ancien premier ministre est même
très bonne. Pour mémoire, C’est le même Jettou qui avait fait un cadeau aux
“frères“ de Benkirane en incluant leur bras syndical, l’UNMT (Union nationale
marocaine de travail), dans les rounds du dialogue social alors qu’elle ne
répondait même pas au critère requis pour faire partie des grandes centrales
syndicales: avoir 6% de représentativité nationale lors des élections
professionnelles. En signe de reconnaissance de cette “générosité”, les
islamistes avaient beaucoup réduit le nombre de grèves qu’ils lançaient», écrit
notre source.
D’autres pensent que cette nomination peut aider à normaliser les relations
entre le gouvernement et la Cour des comptes. “Le ministre de la Justice,
Mustapha Ramid, s’était plaint en avril du manque de coopération de cette
institution avec son département“, et avait reconnu, devant une commission au
Parlement, que “l’ancien président du CC, Ahmed Midaoui, ne répondait même pas à
ses appels téléphoniques“.
Par ailleurs, à l’étranger également, “ce retour en grâce de Driss Jettou… sera,
sans aucun doute, bien accueilli dans les capitales étrangères, notamment en
Europe et aux Etats-Unis où l’homme bénéficie d’un capital d’estime important“,
souligne notre source, en rappelant dans cet ordre d’idées que “Jettou reste… le
seul Premier ministre marocain qui a fait un déplacement, janvier 2004, à
Washington en sa qualité d’invité du gouvernement américain“.