Pas de marge de manoeuvre pour la Grèce, estime un responsable du parti de Merkel

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éputés allemands conservateurs, Volker Kauder(g), et la chancelière Angela Merkel (d), au congrès de la CDU le 14 novembre 2011 à Leipzig (Photo : Johannes Eisele)

[19/08/2012 11:01:13] BERLIN (AFP) Le chef de file des députés conservateurs allemands a prévenu dimanche que la Grèce, frappée par la crise, n’avait “pas de marge de manoeuvre”, en amont des discussions de cette semaine entre la chancelière allemande et le Premier ministre grec.

Volker Kauder, le chef du bloc parlementaire conservateur d’Angela Merkel, a dit à l’hebdomadaire Der Spiegel : “Les Grecs doivent se tenir à ce qu’ils ont promis. Il n’y a pas de marche de manoeuvre, ni en termes de temps, ni en substance”.

“Ce serait encore un autre accord non respecté. C’est exactement ce qui nous a mené à cette crise”, estime M. Kauder.

Le Premier ministre grec Antonis Samaras est attendu à Berlin vendredi, avant de se rendre à Paris et rencontrer samedi le président français François Hollande.

Selon les médias grecs, Samaras devrait parler d’un allongement des délais afin que la Grèce puisse procéder aux réductions budgétaires drastiques, en échange de sa prochaine tranche d’aide, mais n’irait pas jusqu’à en faire la demande officielle.

Le Financial Times a annoncé mercredi que Samaras devrait demander deux ans de plus pour effectuer les coupes promises.

Les experts de la Commission Européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international – la troïka – vont publier un rapport à la mi-septembre sur la marche à suivre de la Grèce pour parvenir au niveau d’austérité demandé.

Selon le Spiegel, ce rapport devrait demander à Athènes de couper 14 milliards d’euros (17 millions de dollars) dans son budget au cours des deux prochaines années, soit 2,5 milliards de plus que la somme initialement prévue.

Le Spiegel explique que ces coupes supplémentaires sont rendues nécessaires par des privatisations pas assez lucratives et des recettes fiscales moins élevées que prévu, en raison de la mauvaise situation économique de la Grèce qui connaît sa cinquième année de récession.

M. Kauder a répété que l’Europe devait s’efforcer de garder la Grèce dans la zone euro, mais a mis l’accent sur le fait que le rapport de la troïka était la base pour les décisions à venir.

“Nous devons faire tout notre possible pour rester soudés. Quand les premières difficultés apparaissent, vous ne jetez pas les enfants hors de la maison. Je vais attendre et voir ce que dit la troïka”, a conclu M. Kauder.