éménos produisant le thé Eléphant (Photo : Boris Horvat) |
[20/08/2012 06:03:43] PARIS (AFP) Le directeur général d’Unilever Paul Polman exclut de céder la marque de thé Eléphant et de faire travailler en sous-traitance la société que les salariés de l’usine de Géménos (Bouches-du-Rhône), fermée par le groupe anglo-néerlandais, souhaitent monter.
“Il n’est pas question de céder la marque Eléphant ou de sous-traiter des volumes”, assure M. Polman dans un entretien au Figaro de lundi.
Ces deux conditions sont jugées essentielles par les ex-salariés du site marseillais pour assurer la viabilité de leur future société, mais refusée avec constance depuis le début par les dirigeants français du groupe.
Cette mise au point sans ambiguïté de M. Polman – “on ne fera pas plus”, assure-t-il par ailleurs dans l’interview – intervient à quelque jour de la réception à l’Elysée d’une délégation de salariés de Géménos, le 31 août.
M. Polman a souligné être sur la même ligne que les responsables de la filiale française, qui refusent la cession de la marque Eléphant et l’accord de sous-traitance. “L’équipe française a toute ma confiance”, dit-il.
Pour le directeur général d’Unilever, “nous sommes maintenant arrivés à une solution responsable”. “Nous avons montré pendant deux ans une véritable ouverture au dialogue. Le plan social a été validé par les tribunaux, nous avons offert à tous les salariés la possibilité de travailler sur l’un de nos autres sites en France aux mêmes conditions et nous avons cédé pour un euro symbolique des machines. Je suis convaincu que nous sommes allés bien au delà de nos obligations légales, cela a coûté très cher”, souligne-t-il.
“C’est très clair, le dossier est clos”, fait-il valoir.
Et de lancer à l’adresse du gouvernement: “si la France ne respecte pas ses lois, cela fera peser un risque sur les investissements en France”.
En mai, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, en visite sur le site de Géménos, avait annoncé qu’Unilever acceptait de reprendre les négociations sur des scénarios de reprise, dont le projet alternatif.
L’usine, qui a cessé de produire depuis la fin juillet 2011, est toujours occupée par une partie des salariés.