ésident de la Banque centrale européenne (BCE), le 2 août 2012 à Francfort (Photo : Daniel Roland) |
[20/08/2012 11:59:13] FRANCFORT (AFP) Un porte-parole de la Banque centrale européenne (BCE) a jugé lundi qu’il était “absolument trompeur d’écrire à propos de décisions qui n’ont pas encore été prises”, en réaction à un article de presse sur sa stratégie face à la crise de la dette.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a affirmé que la BCE s’apprêtait à déterminer des limites pour les écarts tolérables entre les taux d’emprunt des pays européens en difficulté et le taux de l’Allemagne, référence en la matière. Tout dépassement de cet écart limite déclencherait une intervention de l’institution sur le marché, selon le Spiegel.
“Il est absolument trompeur d’écrire à propos de décisions qui n’ont pas encore été prises et aussi de positions individuelles, qui n’ont pas encore été discutées au sein du conseil des gouverneurs de la BCE, lequel agira strictement dans le cadre de son mandat”, a ajouté le porte-parole de l’institution monétaire.
Le président de la BCE Mario Draghi avait suscité un émoi considérable début août en promettant de nouvelles mesures de lutte contre la crise de la dette souveraine, laissant entendre qu’elles prendraient la forme d’interventions sur le marché des obligations publiques, mais sans donner de détails concrets.
M. Draghi doit en dire plus le 6 septembre à l’occasion de sa conférence de presse mensuelle à Francfort (ouest) qui suit la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE et la décision sur les taux d’intérêt directeurs.
L’Allemagne et en particulier la banque centrale allemande, la Bundesbank, n’ont jamais caché leurs réticences envers le programme de la BCE de rachats d’obligations publiques de la zone euro.
Lundi le ministère allemand des Finances a estimé que fixer des écarts maximum de taux d’emprunt entre pays européens serait “très problématique” d’un point de vue théorique, et dans son rapport mensuel d’août la Bundesbank a répété qu’elle était “critique” vis-à -vis de rachats d’obligations par la BCE car cela comporte selon elle des “risques élevés pour la stabilité”.