Washington dément toute “chasse aux sorcières” contre Assange et WikiLeaks

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à Londres (Photo : Will Oliver)

[20/08/2012 18:53:22] WASHINGTON (AFP) Le département d’Etat américain a démenti lundi toute “chasse aux sorcières” qui serait menée par les Etats-Unis contre Julian Assange et WikiLeaks et qualifié ces accusations lancées dimanche par M. Assange d'”affirmations gratuites”.

La porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland a estimé qu’en s’en prenant ainsi aux Etats-Unis, M. Assange, réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, “tentait de détourner l’attention” des accusations de viol pour lesquelles la Suède réclame son extradition.

Julian Assange “profère toutes sortes d’affirmations gratuites sur nous alors qu’en fait son cas avec le gouvernement du Royaume-Uni porte sur son éventuelle comparution devant la justice suédoise pour quelque chose qui n’a rien à voir avec WikiLeaks mais qui concerne des accusations de crimes sexuels”, a réagi Mme Nuland.

Le fondateur de WikiLeaks a fait dimanche une apparition spectaculaire au balcon de l’ambassade d’Equateur à Londres, où il est réfugié depuis deux mois, demandant au président américain Barack Obama la fin de la “chasse aux sorcières” contre lui et son site. Il n’a cependant pas fait la moindre allusion aux raisons pour lesquelles les Britanniques veulent l’extrader vers la Suède: il doit répondre aux questions de la justice sur des accusations de viol et d’agression sexuelle portées par deux jeunes femmes.

M. Assange redoute, une fois en Suède, d’être extradé vers les Etats-Unis. Là, il pourrait devoir répondre d’espionnage, après la divulgation de centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains par WikiLeaks en 2010, voire y encourir la peine de mort, soutiennent ses partisans.

“Il tente clairement de détourner l’attention de la véritable question qui est de savoir s’il va être traduit en justice en Suède”, a insisté la porte-parole du département d’Etat, répétant que “cette affaire n’avait rien à voir” avec les Etats-Unis, mais était “une question entre le Royaume-Uni, la Suède et maintenant l’Equateur”.