Des paysans chinois |
[22/08/2012 06:00:52] PEKIN (AFP) La différence de richesse parmi les populations rurales a atteint un niveau “dangereux” en Chine qui redoute de possibles déstabilisations sociales, met en garde une étude rapportée mercredi par la presse d’Etat chinoise.
L’écart des revenus entre les paysans travaillant la terre et ceux qui se rendent en ville pour travailler comme ouvriers migrants continue de se creuser, “accroissant la pression sur le coût de la vie”, a conclu le Centre d’études rurales chinoises.
Un habitant des campagnes gagnera en gros deux fois plus en cherchant du travail dans une zone urbaine qu’en cultivant une parcelle agricole dans son village, a indiqué l’agence Chine nouvelle en citant le rapport.
Le coefficient de Gini, qui mesure l’inégalité dans la distribution des revenus, est monté dans les campagnes chinoises à 0,3949 en 2011, frôlant le niveau “dangereux” de 0,4, selon l’étude.
Un coefficient égal à 0 indique une égalité totale de revenus entre les habitants, tandis que la valeur 1 signifie que l’ensemble des richesses sont entre les mains d’une seule personne. L’indice de Gini de la Chine entière s’approche désormais de 0,5.
Les migrants — dont le nombre dépasse les 220 millions en Chine — restent officiellement comptabilisés parmi les ruraux.
En 2011 le nombre d’habitants des villes a dépassé celui des campagnes en Chine. Le pays enregistre une envolée de l’urbanisation et un exode rural massif favorisé notamment par l’attrait que représentent les villes auprès d’une main-d’oeuvre à faible coût.
Le fossé entre les riches et les pauvres est une bombe à explosion sociale que le régime communiste a promis de désamorcer dans son plan quinquennal 2011-2015. Les dirigeants promettent régulièrement un partage plus équitable des richesses, des engagements démentis par les statistiques.