à Bangkok (Photo : Nicolas Asfouri) |
[22/08/2012 07:56:24] WASHINGTON (AFP) La patronne du FMI, Christine Lagarde, se rend mercredi en Egypte pour “soutenir” la transition dans le pays qui est engagé dans de difficiles négociations avec le Fonds sur l’octroi d’une possible aide financière.
“Sa visite est le reflet de l’engagement sans faille du FMI à soutenir l’Egypte et son peuple dans cette période de transition historique”, a indiqué l’institution de Washington, précisant que ce déplacement se faisait “à l’invitation des autorités égyptiennes”.
Depuis le début de l’année, le FMI discute avec Le Caire d’un programme de réformes économiques sur lequel le pays pourrait s’engager en contrepartie de l’octroi d’une aide financière d’environ 3,2 milliards de dollars.
Les négociations entre les deux parties, difficiles pendant de longs mois, ont été bloquées par le processus électoral et en l’absence de consensus national sur les engagements auxquels le pays pourrait souscrire.
Début août, le Fonds avait déjà annoncé l’envoi d’une délégation au Caire à la fin du mois pour reprendre les discussions avec les autorités et notamment le nouveau président Mohamed Morsi, formellement investi fin juin et issu de la mouvance des Frères musulmans.
C’est néanmoins la première fois que la présence de Mme Lagarde dans le pays est publiquement évoquée.
Le point de savoir si sa visite doit coïncider avec l’arrivée de la délégation du Fonds reste à déterminer. Interrogé par l’AFP, le FMI n’a pas donné de précisions supplémentaires dans l’immédiat.
Son déplacement doit intervenir en tout cas à un moment-clé dans la transition que le pays connaît depuis la chute du régime d’Hosni Moubarak en février 2011.
Premier civil à diriger le pays depuis depuis le renversement de la monarchie en 1952, M. Morsi a écarté le puissant ministre de la Défense et chef de l’armée, le maréchal Hussein Tantaoui, et annulé les larges prérogatives politiques dont bénéficiaient les militaires.
Qualifiée de “révolutionnaire” par les médias locaux, cette décision a suscité l’inquiétude en Israël et un certain attentisme aux Etats-Unis.
De son côté, le FMI semble s’être récemment engagé dans une intensification son action en direction des pays arabes, dans le sillage de la vague de révolutions qui a secoué la région.
Début août, il a coup sur coup annoncé le déblocage d’une ligne de crédit “de précaution” de 6,2 milliards de dollars en faveur du Maroc et l’octroi d’un prêt sous conditions de 2 milliards à la Jordanie, théâtre de récentes manifestations appelant à des réformes politiques.