énéral de Qantas, Alan Joyce, le 23 auût 2012 à Sydney (Photo : Greg Wood) |
[23/08/2012 05:22:45] SYDNEY (Australie) (AFP) La compagnie aérienne australienne Qantas, en cours de restructuration, a annulé jeudi une commande de 35 Boeing 787 après avoir enregistré une forte perte annuelle nette –la première depuis sa privatisation–, pour cause de pétrole cher et de crise dans la zone euro.
Au prix catalogue, cette annulation de commande va réduire les dépenses d’investissement de la compagnie de 8,5 milliards de dollars US (6,7 milliards d’euros).
“Qantas continue à pratiquer une gestion disciplinée du capital et, dans la perspective de rendre à nouveau bénéficiaire Qantas International, c’est une décision prudente”, a déclaré le directeur général Alan Joyce.
L’annulation n’aura pas d’incidence sur la livraison prévue de 15 Boeing 787 à la filiale Jetstar, le premier appareil de cette commande devant être livré au second semestre 2012.
à Sydney (Photo : Torsten Blackwood) |
“Le Boeing 787 est un excellent appareil et reste important pour notre avenir. Mais les conditions ont changé radicalement depuis la commande”, a justifié Alan Joyce.
La compagnie a annoncé jeudi une perte nette de 244 millions de dollars australiens (205 millions d’euros) pour l’exercice 2011/2012, clos le 30 juin, alors qu’elle avait dégagé un bénéfice net de 250 millions de dollars australiens en 2010/2011. Son chiffre d’affaires s’est affiché en hausse de 6%, à 15,7 milliards de dollars, et son bénéfice sous-jacent imposable est ressorti à 95 millions de dollars australiens, contre 552 millions lors de l’exercice précédent.
Un résultat insuffisant pour compenser les quelque 380 millions de dollars de charges de restructuration engagées pour depuis août 2011 pour réorganiser l’entreprise.
Qantas explique ces résultats par la flambée des cours du pétrole (dépenses en hausse de 18%), la cherté du dollar australien face au dollar américain ainsi que les conflits sociaux internes qui lui ont coûté 194 millions de dollars australiens l’an dernier. En outre, dans un environnement de plus en plus concurrentiel et en pleine crise de la dette dans la zone euro, Qantas n’est toujours pas parvenue à redresser sa division internationale, chroniquement déficitaire.
Comme annoncé lors d’un avertissement sur résultats publié début juin, la division a quasiment doublé sa perte opérationelle d’une année sur l’autre, à 450 millions de dollars contre 216 millions.
A l’inverse, sa division intérieure et sa filiale low-cost Jetstar ont dégager un bénéfice imposable combiné de plus de 600 millions de dollars australiens.
“Clairement, nous venons de traverser une période exceptionnelle. Nous avons cependant réalisé des progrès significatifs dans la mise en oeuvre de notre stratégie globale. Nous quittons maintenant un temps de fortes dépenses en capital”, a souligné Alan Joyce.
Vers 12H30 (02H30 GMT), le titre Qantas s’appréciait de 4,7%, à 1,22 dollar, à la Bourse de Sydney.