Sony amplifie sa restructuration en rapatriant sa division de smartphones

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étons devant le siège de Sony à Tokyo

[23/08/2012 11:46:04] TOKYO (AFP) La filiale de téléphone portable de Sony va transférer son siège social, basé actuellement en Suède, au Japon au prix de 1.000 emplois, marquant le recentrage du géant nippon sur les produits grands publics connectés.

“Sony Mobile prévoit de réduire sa main d’oeuvre d’environ 15% (soit environ 1.000 personnes, y compris des consultants) d’ici à la fin mars 2014, afin d’améliorer son efficacité opérationnelle, réduire ses coûts et connaître une croissance rentable”, a expliqué Sony Mobile Communications dans un communiqué.

L’ex Sony Ericsson, sixième groupe mondial du secteur, est désormais l’entière propriété de Sony, qui a racheté les 50% détenus par l’équipementier Ericsson dans leur coentreprise fondée en 2001.

A la mi-février, le géant nippon de l’électronique a bouclé cette transaction pour 1,05 milliard d’euros en numéraire (brevets et accord de licences compris) et a rebaptisé Sony Ericsson en Sony Mobile Communications.

Pour parachever cette main-mise totale sur son activité de téléphone portable, Sony va organiser d’ici octobre le transfert à Tokyo du siège social de sa filiale, actuellement basée à Lund en Suède et qui emploie 8.000 salariés dans le monde.

La restructuration doit concerner de près ou de loin les sites de Tokyo, Lund et Pékin, mais les suppressions d’emploi sont concentrées en Suède.

Sony Mobile a notifié aux autorités suédoises qu’elle “s’attendait à ce que 650 employés de diverses fonctions travaillant pour Sony Mobile à Lund soient affectés par les fermetures de poste”.

“Le reste des réductions d’effectif sera essentiellement constitué de consultants en Suède”, a ajouté Sony Mobile Communications, sans préciser les modalités des suppressions d’emploi (licenciements, incitations au départ, mises à la retraite, etc.).

Elle a toutefois assuré que “Lund restera un site stratégique pour Sony Mobile, concentré sur le développement des logiciels et des applications”.

En plaçant sa filiale de téléphones portables au plus près du giron de la maison mère à Tokyo, la direction de Sony veut amplifier son recentrage autour de ses activités jugées les plus porteuses (télévisions, caméscopes et appareils photos, consoles de jeu, semi-conducteurs, téléphones portables, musique et cinéma entre autres).

Sous l’égide de son nouveau PDG, Kazuo Hirai, le fleuron japonais du secteur électronique mène une restructuration d’ampleur, comprenant la cession des activités jugées non stratégiques, le tout afin de renouer avec les bénéfices pour la première fois en cinq ans.

La division téléphone portable est un rouage essentiel de ce plan: en faisant entrer les “smartphones” (téléphones multifonctionnels intelligents) dans sa gamme de produits grand public connectés, Sony complète une offre large allant des tablettes numériques aux ordinateurs en passant par les téléviseurs.

L’offre de Sony Mobile est axée sur la gamme Xperia, un smartphone à large écran tactile basé sur le système d’exploitation Android du géant américain de l’internet Google, et qui concurrence le sud-coréen Samsung Electronics et l’iPhone d’Apple.

Grâce aux plates-formes en ligne PlayStation Network et Sony Entertainment Network pour consoles de jeux et autres terminaux (TV, smartphones, tablettes et PC), Sony se considère comme le seul groupe d’électronique qui contrôle directement une offre englobant autant de supports et produisant autant de contenus multimédias.