ût 2012 (Photo : Antonio Scorza) |
[24/08/2012 06:54:21] WASHINGTON (AFP) Les femmes ont été en première ligne face aux crises alimentaires et financières qui n’ont pas épargné les pays pauvres depuis 2008, a indiqué la Banque mondiale dans un rapport publié jeudi.
“Les femmes ont joué un rôle important en amortissant les chocs” provoqués par les crises qui ont par ailleurs eu “un impact majeur” sur leur sort, écrivent les auteurs de cet épais rapport qui étudie en détail la situation dans sept pays en voie développement, dont le Sénégal et le Kenya.
Selon ce document, les femmes à travers le globe ont accru leur présence sur le marché du travail, occupant principalement des emplois dans des “secteurs flexibles” tournés vers l’exportation qui ont été “les plus exposés à la crise financière”.
“Les femmes ont davantage perdu leur emploi que par le passé”, souligne ce rapport intitulé “Vivre pendant les crises”.
Elles ont également été affectées par la crise du fait de leur rôle “particulièrement important” au sein des familles, notamment dans l’éducation et l’alimentation des enfants.
“Des études dans de nombreux pays montrent que les femmes ont dû consacrer bien plus de temps et d’efforts pour trouver de la nourriture ou du carburant, et pour se déplacer afin de faire des achats à moindre coût”, assurent les experts de la Banque mondiale.
Les auteurs soulignent également qu’elles ont dû supporter “tout le poids” du stress causé au sein des famille par les récentes crises, notamment la flambée des prix alimentaires dans les pays en développement en 2008.
Les femmes ont dû “réconforter, cajoler et discipliner des enfants en proie à la faim et au malheur”, affirme ce rapport.