Vietnam : un deuxième responsable de la banque ACB sous les verrous

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ût 2012 (Photo : Hoang Dinh Nam)

[24/08/2012 07:01:55] HANOI (AFP) Le scandale qui frappe la banque vietnamienne ACB a encore pris de l’ampleur avec l’arrestation d’un deuxième cadre de l’institution, tandis que les deux Bourses vietnamiennes voyaient s’envoler près de 4 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon la presse d’Etat.

L’arrestation de Ly Xuan Hai pour “malversations délibérées provoquant de graves conséquences” est intervenue juste après l’annonce par l’Asia Commercial Bank que son directeur général avait démissionné de ses fonctions, a indiqué le site du journal Thanh Nien.

La police a perquisitionné le domicile de Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon, sud) du banquier, ainsi que son bureau.

Un nouveau rebondissement qui met à mal les tentatives du pouvoir, notamment de la Banque centrale, de protéger la banque elle même de conséquences dramatiques qui pourrait secouer l’ensemble du pays.

L’action de l’ACB, l’une des plus importantes banques du Vietnam dans laquelle le groupe britannique Standard Chartered détient des parts, a chuté de plus de 20% depuis le début de la semaine et l’arrestation de son fondateur, le truculent Nguyen Duc Kien, 48 ans.

Les épargnants en ont retiré déjà plus de 380 millions de dollars. Mais aucun signe de panique n’était perceptible vendredi devant les agences de la banque à Hanoï, selon les journalistes de l’AFP.

Quant à la valeur de capitalisation des Bourses de Hanoï et Ho Chi Minh-Ville, elle avait chuté jeudi soir de 3,85 milliards de dollars, selon le journal Tuoi Tre. Les autorités ont lancé un appel au calme en conseillant aux investisseurs d’agir avec prudence.

Kien, réputé proche du Premier ministre et dont la chute est à l’origine de toute cette crise, possède des parts dans plusieurs autres banques du pays.

Il était aussi partie prenante dans la réforme du système bancaire vietnamien, entamée par les autorités en 2011 pour assainir un secteur plombé notamment par les dettes toxiques et des méthodes de gestion inadaptées, héritées de l’économie planifiée.