Madrid prolonge l’aide aux chômeurs et approuvera fin août la réforme bancaire

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ût 2012 pour protester contre la gestion de la crise économique par le gouvernement, à Cordoba, en Andalousie (Photo : Cristina Quicler)

[24/08/2012 13:43:19] MADRID (AFP) Le gouvernement espagnol a prolongé vendredi une aide mensuelle de 400 euros pour les chômeurs en fin de droits et annoncé que sa nouvelle réforme bancaire, pour respecter les conditions de l’aide financière européenne accordée en juin, serait adoptée le 31 août.

L’aide aux chômeurs, qui expirait le 15 août, sera prolongée de six mois, dans ce pays au taux de chômage record parmi les pays industrialisés (24,63%).

L’objectif est “que les personnes sans ressources ne se retrouvent pas sans soutien de l’Etat”, a expliqué la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres.

Tandis que l’aide passera de 400 à 450 euros pour les chômeurs “ayant, au moins, deux membres de la famille à leur charge, en plus de leur conjoint ou partenaire”, selon le ministère de l’Emploi, les conditions de son attribution seront aussi plus strictes.

Ainsi, les chômeurs en fin de droit ayant ou moins un parent ou un grand-parent gagnant plus de 481 euros par mois n’y auront plus droit.

L’allocation de 400 euros est le seul moyen de subsistance pour de nombreuses familles en Espagne, où 1.737.600 foyers ont tous leurs membres sans emploi.

Le gouvernement a par ailleurs annoncé que sa nouvelle réforme bancaire, d’abord prévue pour ce vendredi, serait finalement approuvée vendredi prochain.

Cette réforme vise à améliorer la supervision du secteur, après la ligne de crédit de jusqu’à 100 milliards d’euros accordée en juin par la zone euro.

“Nous avons préparé un décret-loi”, a indiqué Soraya Saenz de Santamaria, mais “la Commission européenne nous a demandé une semaine de plus pour l’analyser conjointement, nous avons accepté cette demande et (le décret) sera approuvé vendredi prochain”.

Madrid veut augmenter encore les ratios de solvabilité exigés du secteur et faciliter la mise sous tutelle publique des banques jugées insuffisamment solvables, selon un projet de loi auquel a eu accès l’AFP.

La pression monte sur le pays, quatrième économie de la zone euro, pour qu’il sollicite un sauvetage financier plus large, alors qu’il fait face en octobre à de lourdes échéances de dette, dans un moment d’extrême tension des marchés.