L’Espagne nie à son tour toute négociation sur son sauvetage financier

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érence de presse le 24 août 2012 à Madrid (Photo : Dani Pozo)

[24/08/2012 14:33:00] MADRID (AFP) Le gouvernement espagnol a nié vendredi, comme l’avait fait auparavant la Commission européenne, qu’il y ait la moindre négociation en cours sur un éventuel sauvetage financier global de la quatrième économie de la zone euro.

“Au cas où il y ait le moindre droute, le porte-parole économique de la Commission européenne a indiqué que la Commission ne mène aucune négociation avec l’Espagne sur aucun (programme) d’assistance en plus de celui accordé pour aider les banques espagnoles”, a déclaré la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, après le Conseil des ministres.

“Il n’y a aucune négociation en cours sur aucune autre forme de programme (d’aide) pour l’Espagne, c’est ce qu’a dit le porte-parole des affaires économiques de la Commission et moi je vous le confirme”, a-t-elle ajouté.

L’Espagne, à qui la zone euro a déjà promis en juin une aide allant jusqu’à 100 milliards d’euros pour ses banques, pourrait être amenée cet automne à demander un sauvetage plus large pour son économie, via une action de la Banque centrale européenne (BCE).

La pression monte d’ailleurs en ce sens, le pays faisant face en octobre à de lourdes échéances de dette.

Tandis que les agences de notation Standard & Poor’s et Fitch ont toutes deux loué les bénéfices d’un sauvetage plus large du pays, promettant de ne pas abaisser sa note souveraine dans ce cas, la banque Goldman Sachs estime que l’Espagne devrait faire sa demande au plus tôt mi-septembre, attendant d’abord de connaître le soutien proposé par la BCE.

La BCE tient en effet sa réunion mensuelle des gouverneurs le 6 septembre prochain, tandis qu’un Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) informel aura lieu le 14 septembre à Chypre, ce qui pourrait être une occasion pour Madrid de formuler sa demande.

Selon une source européenne interrogée vendredi sous couvert d’anonymat, “il n’y a pas de négociations formelles car il n’y a pas de demande formelle de l’Espagne, mais il y a des pistes de réflexion” sur un programme d’aide dépassant le secteur bancaire et le chef du gouvernement Mariano Rajoy “semble vouloir préparer l’opinion” à cette éventualité, après avoir longtemps assuré que son pays n’aurait pas besoin de plan de sauvetage.