Euro : le Premier ministre grec Samaras attendu à l’Elysée pour rencontrer Hollande

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à son arrivée le 24 août 2012 à la Chancellerie à Berlin (Photo : David Gannon)

[25/08/2012 05:55:13] PARIS (France) (AFP) Le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras achève samedi par une rencontre avec François Hollande à l’Elysée une offensive de charme auprès des dirigeants européens qu’il tente de convaincre que son pays consentira tous les efforts nécessaires pour mériter son maintien dans la zone euro et leur soutien.

A l’issue de cet entretien qui débutera à 10H3O et devrait se prolonger pendant près de trois quarts d’heure, les deux dirigeants français et grec feront une déclaration conjointe, a indiqué l’Elysée.

Antonis Samaras souhaite un délai supplémentaire de deux ans, jusqu’en 2016, pour redresser les comptes de son pays. “Nous ne demandons pas plus d’argent mais du temps pour respirer”, a-t-il encore plaidé vendredi à Berlin aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel. La Grèce, entrée dans sa cinquième année de récession, entend ainsi retrouver progressivement le chemin de la croissance.

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ère allemande Angela Merkel, à Berlin, le 24 août 2012 (Photo : David Gannon)

En réponse, la chancelière a joué la carte de l’apaisement, l’assurant de son soutien et défendant la place de la Grèce dans la zone euro.

Les dirigeants français et allemands s’était retrouvés la veille à Berlin pour évoquer la crise de la zone euro en général et s’accorder sur l’attitude à adopter à l’égard de la Grèce, en particulier. Paris et Berlin souhaitent son maintien dans la zone euro mais entendent juger sur pièce la sincérité de ses engagements.

Avant tout assouplissement des exigences imposées à la Grèce, Angela Merkel a ainsi réaffirmé vendredi vouloir attendre le rapport de la troïka des créanciers (UE, FMI et BCE) qui devrait être remis fin septembre. C’est aussi le discours que devrait tenir François Hollande ce samedi au Premier ministre grec.

Antonis Samaras avait entamé ce marathon diplomatique jeudi à Athènes où il avait reçu le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Celui-ci avait apporté son soutien au nouvel exécutif grec, mais à condition que la Grèce redouble d’efforts. C’est sa “dernière chance”, avait-il insisté.

Ce ballet diplomatique de rentrée qui vise une nouvelle fois à contenir la crise de la zone euro se poursuivra avec les visites du président français à Madrid jeudi et à Rome, le 4 septembre, tandis que le président du Conseil italien, Mario Monti, est attendu à son tour mercredi à Berlin.