Le Crédit Agricole en légère baisse à la bourse, incertitude sur Emporiki

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édit agricole (Photo : Lionel Bonaventure)

[28/08/2012 08:55:12] PARIS (AFP) Le titre de la banque française Crédit Agricole évoluait en légère baisse mardi matin à la Bourse de Paris, sur fond d’incertitudes entourant le sort de sa filiale grecque Emporiki.

A 09H46 (07H46 GMT), la valeur perdait 0,28% à 4,27 euros, tandis que le CAC 40 perdait 0,69%. Crédit Agricole avait pourtant signé la plus forte hausse du CAC 40 dans les premiers échanges.

La banque a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net divisé par trois (-67,4%), à 111 millions d’euros, un repli principalement lié à l’Italie et à la Grèce, selon un communiqué publié mardi.

“Les résultats du deuxième trimestre 2012 sont au-dessus des attentes mais toujours marqués par l’international qui continue à +empoisonner+ la vie de la société”, résume Pierre Chedeville, analyste chez CM-CIC Securities.

Le consensus des analystes cité par l’analyste prévoyait une perte nette de 23 millions d’euros sur le deuxième trimestre.

En Italie, des dépréciations sur les titres de la banque Intesa Sanpaolo ont pesé pour 427 millions d’euros, tandis que sa filiale grecque en difficulté Emporiki a représenté un coût de 370 millions.

Crédit Agricole a pu compenser ses difficultés dans ses comptes par la baisse de valeur théorique de la dette de la banque, du fait d’une dégradation des marchés, permet en effet de gonfler le résultat.

Le produit net bancaire s’est élevé quant à lui à 4,75 milliards d’euros, en repli de 14,1%, un chiffre supérieur aux attentes du consensus (4,326 milliards).

Concernant Emporiki, Crédit Agricole SA espère conclure la vente dans quelques semaines, après avoir reçu début août trois offres fermes d’acteurs bancaires grecs, a indiqué mardi son directeur général Jean-Paul Chifflet.

Aucun détail n’a en revanché été divulgué sur le prix de vente ou sur un éventuel besoin d’augmentation de capital, relayé par la presse.

Pour les analystes chez Credit Suisse, la banque ne pourra pas franchir une nouvelle étape, “sans des annonces concrètes en Grèce”.