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| ût 2012, à Bercy (Photo : Jacques Demarthon) |
[28/08/2012 09:09:03] PARIS (AFP) Les pétroliers et distributeurs de carburant se sont présentés mardi en ordre dispersé à la réunion à Bercy, divisés sur leur contribution à la baisse des prix à la pompe qui leur est réclamée par le gouvernement.
Cette réunion organisée par le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, entouré de ses collègues Delphine Batho (Ecologie et Energie) et Benoît Hamon (Consommation), porte sur la baisse des prix des carburants que le gouvernement s’est engagé à mettre en oeuvre dès cette semaine, alors que le gazole a atteint la semaine dernière un prix record à près de 1,46 euro le litre.
Après un ultime arbitrage de l’Elysée, l’ampleur de la baisse sera dévoilée par M. Moscovici au 20H de TF1. Mais le suspense est largement retombé, après que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a reconnu lundi soir que la baisse serait proche de 2 à 4 centimes, un montant jugé insuffisant par plusieurs associations de consommateurs.
“Je pense que c’est dans le rôle des pouvoirs publics que d’écréter les crises et de ranimer la concurrence. On va jouer notre partition, je pense que les raffineurs et les autres distributeurs vont apporter quelque chose, tout le monde est un petit peu obligé. La marge de manoeuvre est assez faible mais c’est surtout un cercle vertueux qu’il faut enclencher”, a déclaré à son arrivée Michel-Edouard Leclerc, le patron du groupe de distribution éponyme.
“Nous attendons de discuter avec le ministre et de voir ce qui va se passer, nous arrivons dans un état d’esprit positif”, a affirmé de son côté Jean-Louis Schilansky, le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), qui représente les grandes compagnies pétrolières.
Les magasins Leclerc et Système U avaient pris les devants dès lundi en s’engageant à vendre les carburants à prix coûtants en septembre, tandis que l’Ufip se disait prête à “accompagner” les efforts du gouvernement contre la cherté de l’essence.
Mais ces déclarations ont été jugées “prématurées” par l’Union des importateurs indépendants pétroliers, qui représente d’autres chaînes de grande distribution (Auchan, Carrefour, Casino et Cora). Elles arguent de prix à la pompe maintenus au plus bas possible avec de faibles marges pour les stations-service.
