Les Bourses européennes cèdent du terrain, dans l’attente d’une action des banques centrales

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éenne (BCE), Mario Draghi,le 2 août 2012. (Photo : Daniel Roland)

[28/08/2012 17:56:59] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont, hormis celle de Lisbonne, clôturé en repli mardi, affectées par de sombres perspectives économiques des deux côtés de l’Atlantique, dans un marché indécis dans l’attente d’indications sur les intentions des banques centrales.

Le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, doit s’exprimer en fin de semaine lors de la traditionnelle réunion des banquiers centraux à Jackson Hole aux Etats-Unis.

Son homologue de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a toutefois causé l’émoi en annulant sa visite à ce rendez-vous, en raison d’un “agenda de travail chargé”.

Les craintes sur l’économie mondiale ont refait surface avec la publication aux Etats-Unis de mauvais indicateurs sauf sur le front de l’immobilier américain. Les prix des logements ont augmenté en juin pour le cinquième mois d’affilée, selon l’enquête Case-Shiller. En revanche, le moral des ménages a fortement baissé en août avec un indicateur à 60,6 points.

Enfin, l’Espagne s’est encore rapprochée d’une probable demande de sauvetage financier auprès de l’Europe avec l’appel à l’aide de la Catalogne, qui a besoin de 5,023 milliards d’euros pour affronter ses échéances de dettes.

L’indice Eurostoxx 50 a reculé de 0,80%.

La Bourse de Paris a vu son indice céder 0,90% à 3.431,55 points, le marché hésitant à prendre position dans l’attente de précisions sur une éventuelle action des banques centrales. Les volumes d’échanges ont été de nouveau très modestes en cette fin du mois d’août avec 1,502 milliard d’euros.

Crédit Agricole a cédé 0,37% à 4,27 euros après avoir enregistré un bénéfice net divisé par trois au deuxième trimestre.

Les valeurs cycliques ont pâti des incertitudes sur l’économie à l’image de Bouygues, lanterne rouge de la cote (-2,77% à 21,91 euros), ArcelorMittal (-2,66% à 12,09 euros) et Saint-Gobain (-1,97% à 27,40 euros).

Hors CAC 40, Ipsen a pris 4,95% à 19,49 après avoir relevé son objectif de croissance des ventes sur l’ensemble de 2012.

L’indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a fini en baisse de 0,64% à 7.002,68 points, en mode attentiste avant la réunion des banquiers centraux.

Peu avant l’ouverture à Francfort, l’institut GFK avait aussi plombé l’ambiance en dévoilant son baromètre mensuel du moral des consommateurs allemands qui commence à subir l’effet de la crise en zone euro.

La quasi totalité des valeurs ont fini dans le rouge.

Le titre Lufthansa a perdu 0,81% à 9,84 euros, après l’annonce par le syndicat Ufo des personnels navigants de débrayages imminents, suite à l’échec de négociations avec la direction sur les salaires et la sécurité de l’emploi.

Le groupe de cosmétiques Beiersdorf a fini en hausse de 0,49% à 57,86 euros et le distributeur Henkel de 1,20% à 60,61 euros.

La Bourse de Londres a clôturé en quasi-équilibre, l’indice FTSE-100 perdant 0,02%, à 5.775,71 points, les investisseurs optant pour l’attentisme en attendant d’hypothétiques annonces de la BCE et de la Fed.

La société de sécurité privée G4S a lâché 1,95% à 261 pence. Elle a enregistré une provision de 50 millions de livres en raison de sa défaillance qui avait obligé les autorités à mobiliser en urgence des soldats supplémentaires pour assurer la sécurité des JO.

ENRC (-2,92% à 318,6 pence), Kazakhmys (-4% à 334 pence) et Vedanta (-2,59% à 904 pence) ont reculé après avoir vu leur objectif de cours abaissé par Morgan Stanley.

L’indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a reculé de 0,88% à 7.333,5 points, souffrant de l’appel à l’aide de la Catalogne, qui a demandé à l’Etat central plus de 5 milliards d’euros.

Les valeurs bancaires ont cédé du terrain: Santander a perdu 0,80% à 5,57 euros, BBVA -0,34% à 5,818 euros et CaixaBank -1,32% à 2,99 euros.

Bankia, dont la demande de sauvetage public en mai avait précipité le plan d’aide européen, a chuté de 4,18% à 1,17 euro.

La Bourse suisse a vu son indice SMI des 20 valeurs vedette se replier de 1,08% à 6.421,42 points.

Toutes les valeurs ont fini dans le rouge, alors que l’indicateur UBS de consommation a reculé légèrement de 0,04 à 1,55 point en juillet selon AWP.

UBS a chuté de 1,75% à 10,67 francs suisses alors que Credit Suisse ne cédait que 0,22% à 18,34 francs suisses.

A la Bourse d’Amsterdam, l’indice AEX a fléchi de 0,94% à 329,23 points, la plupart des titres terminant la séance dans le rouge.

La baisse la plus importante a été enregistrée par la fabricant de systèmes de lithographie pour l’industrie des microprocesseurs ASML, qui a cédé 3,52% à 44,67 euros, suivi par le sidérurgiste Arcelor Mittal, qui a perdu 2,66% à 12,09 euros.

La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,84% à 2.352,07 points.

L’opérateur téléphonique Telenet a chuté de 9,88% sous l’effet d’un remboursement de capital.

Le bancassureur KBC a lâché 2,78% à 17,17 euros et le groupe de métallurgie Umicore 2,25% à 38,07 euros.

Le FTSE Mib, indice vedette de la Bourse de Milan, a perdu 0,13% à 14.993,01 points à l’issue d’une séance mitigée avec de faibles volumes.

La banque Ubi Banca a enregistré la plus forte hausse de la séance avec +4,89% à 2,702 euros. Mediobanca lui a emboîté le pas avec +3,66% à 3,734 euros.

A l’inverse, les industriels Finmeccanica et Fiat Industrial ont régressé de 1,21% à 3,606 euros et de 0,91% à 8,14 euros respectivement.

A Lisbonne, l’indice PSI-20 a lui terminé sur une progression de 0,37% à 4.979,32 points grâce notamment aux gains du secteur de l’énergie.

Le groupe pétrolier Galp Energia a gagné 2,66%, tandis que la filiale pour les énergies renouvelables de Energias de Portugal prenait 1,50% et le gestionnaire du réseau électrique REN 0,40%.