Ecart de taux : un “risque” pour les pays qui semblent en bénéficier, selon Monti

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ésident de la Commission Européenne Mario Monti, le 28 août 2012 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[29/08/2012 07:54:09] ROME (AFP) Le chef du gouvernement italien Mario Monti relève que les spreads élevés constituent “un sérieux problème” pour l’Italie, mais aussi un “risque” pour les pays qui semblent en bénéficier, dans une interview diffusée mercredi par le quotidien économique Sole 24 ore.

Dans cet entretien, diffusé quelques heures avant une rencontre à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Monti reconnaît que le niveau des spreads – écart entre les taux d’un pays et ceux de l’Allemagne qui se finance à des taux extrêmement bas – “restent un sérieux problème”.

“Non seulement pour les Etats, mais aussi pour les entreprises qui doivent se financer, dans des pays comme le nôtre, à un coût très élevé”. “C’est un facteur qui altère gravement la compétition internationale entre les entreprises”, relève le président du Conseil.

“Ce déséquilibre est grave pour nous mais c’est un aussi un risque pour les pays qui aujourd’hui semblent en bénéficier”, ajoute-t-il, évoquant un “potentiel d’inflation en Allemagne qui ne correspond ni aux désirs de la BCE ni à ceux du gouvernement allemand”.

“Empêcher la BCE, comme le voudrait la Bundesbank, d’intervenir sur le marché des titres d’Etat pour modérer ces déséquilibres, pourrait se révéler, en particulier du point de vue allemand, un but contre son propre camp”, insiste M. Monti.

Ce dernier se félicite par ailleurs du succès de l’émission obligataire de la veille, à des taux en baisse, y voyant un effet des “réponses de politique économique que nous sommes en train de donner”, tant en Italie qu’au niveau européen.