Russie : Total dément un report sine die du projet Chtokman

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ésident de Gazprom, le 13 juillet 2007 à Moscou (Photo : Alexander Nemenov)

[31/08/2012 08:04:49] PARIS (AFP) Le géant pétrolier français Total a démenti vendredi que les partenaires du projet d’exploitation du gisement gazier géant de Chtokman, dans l’Arctique russe, aient décidé de reporter sine die son lancement, après de récentes déclarations inverses en Russie.

“Il n’y a pas de décision des partenaires de reporter sine die le projet Chtokman”, a affirmé Total dans un communiqué réagissant à des déclarations mercredi d’une source au sein du groupe russe Gazprom.

“Les partenaires ont reconnu que le projet a un coût élevé sur la base des solutions techniques initialement retenues”, a toutefois ajouté le groupe français. “En conséquence, les équipes poursuivent les études techniques pour parvenir à un développement économiquement viable”, a-t-il poursuivi.

Vsevolod Tcherepanov, membre du directoire de Gazprom, avait été cité mercredi dans la presse russe disant que les partenaires du projet (Gazprom, Total et Statoil) avaient convenu que le projet était trop coûteux pour l’heure.

Une source au sein du groupe Gazprom avait déclaré dans la foulée à l’AFP que la décision d’investissement était “reportée à une date indéterminée”.

Total s’était alors refusé à tout commentaire.

A la mi-juillet, le PDG de Gazprom Alexeï Miller avait dit espérer conclure les discussions sur un nouvel accord d’ici le début de l’automne, après de nombreux reports de la décision d’investissement en raison notamment d’interrogations sur la demande en gaz et de désaccords entre les actionnaires du consortium sur le schéma de réalisation.

Fin mai, Gazprom a fini par annoncer une vaste révision de sa conception, décidant de se concentrer sur la production de gaz liquéfié et envisageant d’attirer de nouveaux partenaires, tels que l’anglo-néerlandais Shell. Ce qui n’a néanmoins pas permis aux actionnaires de trouver un terrain d’entente et l’accord qu’ils avaient signé a expiré en juin.

En août, Statoil a formellement rendu sa part de 24% dans le consortium international Shtokman Development créé pour développer le gisement. Le groupe a toutefois indiqué discuter encore avec Gazprom de sa participation dans ce gigantesque projet.

Total, qui possédait une part de 25%, a de son côté affirmé plusieurs fois être toujours intéressé par Chtokman.

Situé en mer de Barents, au nord du cercle polaire, Chtokman, l’un des rares gisements gaziers géants au monde à ne pas avoir encore été exploité, renferme des réserves estimées à 3.800 milliards de mètres cubes. Mais il est techniquement très difficile à exploiter.