La Tunisie lance sa plateforme pour réduire les risques de catastrophes

Par : TAP

La mise en place d’une plateforme nationale de coordination pour la réduction des risques de catastrophe (RRC) en Tunisie vient d’être lancée à Tunis. Il s’agit d’un système national durable de collecte et de traitement de données sur les pertes réelles, liées aux catastrophes naturelles dans le pays.

L’annonce a été faite à l’occasion d’un atelier de travail, organisé conjointement par le ministère de l’Environnement, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR).

L’atelier a également permis d’examiner le rapport national en cours de préparation dans le “cadre d’action de Hyogo”. C’est le principal instrument adopté en 2005 au Japon, par les pays membres des Nations unies, pour réduire les risques de catastrophes. Son but principal est d’instaurer la résilience des nations et des collectivités face aux catastrophes d’ici 2015.

L’Assemblée générale des Nations unies a appelé à la mise en application de ce cadre d’action et incité les Etats membres à lancer des plateformes nationales multisectorielles pour coordonner la réduction des risques de catastrophe au niveau de chaque pays.

Selon le chef de cabinet de la ministre de l’Environnement, Adel Megrich, la Tunisie a ratifié les conventions et accords ayant trait aux catastrophes naturelles. Le pays dispose d’un cadre législatif fixant, notamment, les modalités de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles mais aussi les procédures d’élaboration et d’application du Plan national et des plans régionaux d’intervention, en cas de catastrophe.

“Bien qu’elle soit régulièrement exposée à des catastrophes naturelles, la Tunisie ne dispose toujours pas de systèmes statistiques permettant d’identifier et d’évaluer d’une manière systématique les pertes dues à ces catastrophes, ce qui constitue un handicap dans le processus de planification du développement”, a-t-il relevé.

A souligner que plus de 80 pays ont adhéré au processus de mise en place d’une base de données “DESINVENTAR” (inventaire des catastrophes), et la Tunisie a vraiment besoin d’un tel outil. Le besoin est d’autant plus urgent que les études sur les effets des changements climatiques en Tunisie ont démontré que les phénomènes climatiques extrêmes pourraient dans le futur, augmenter en fréquence et en intensité”, a-t-il conclu.

WMC/TAP