é le 28 mai 2009 à Toulouse (Photo : Remy Gabalda) |
[31/08/2012 11:23:32] PARIS (AFP) Air France veut construire deux usines de maintenance d’avions en Chine pour capturer une part d’un marché de 3% par an, a déclaré vendredi un porte-parole de la compagnie.
“Ces projets de développement ont pour vocation de capter une forte demande des compagnies aériennes chinoises et asiatiques”, a expliqué le porte-parole, confirmant une information du journal Le Parisien.
Air France Industries (AFI), la branche maintenance du groupe Air France KLM, entend se développer dans les activités porteuses d’entretien d’équipements et de moteurs, sur lesquels elle est déjà un des leaders mondiaux”.
Les projets ont été approuvés par une large majorité des syndicats auxquels ils ont été présentés jeudi et vendredi, a-t-il ajouté. Un délégué syndical a confirmé que seule la CGT avait voté contre.
Les deux centres, l’un à Xi’an dans le centre de la Chine, et l’autre à Shanghai, ouvriront au premier trimestre 2013, ont indiqué des sources proches de la compagnie.
La maintenance, la réparation et la révision des avions commerciaux est un énorme marché, évalué à 50 milliards de dollars dans le monde. Air France table sur une croissance de 3% par an sur les dix prochaines années, en particulier en Asie.
Des sociétés spécialisées, les grandes compagnies aériennes comme Air France et Lufthansa et les constructeurs comme Boeing et Airbus se disputent ce marché lucratif.
Air France Industries (AFI), branche maintenance du groupe Air France KLM, a réalisé en 2010-2011 un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros dans ses prestations pour des compagnies tierces avec un résultat d’exploitation positif de 110 millions d’euros.
“AFI entend saisir une opportunité de croissance en Asie. Compte tenu des flux logistiques à gérer dans les réparations mécaniques ou électroniques, l’obtention de ces contrats ne peut se faire qu’en étant présent au plus près du marché”, a poursuivi le porte-parole.
“Ce projet de développement en Chine va dynamiser l’activité mondiale de l’entreprise et lui permettre de capter de nouveaux clients dont une partie des nouvelles commandes viendra à terme alimenter nos activités basées en France. Il ne s’agit en aucun cas de transférer une activité actuellement effectuée en France”, a-t-il souligné.
Béatrice Lestic, secrétaire générale du Syndicat CFDT du groupe, a expliqué avoir voté pour le projet parce qu’il “y a des opportunités à saisir sur le marché de la maintenance industrielle”.
“Notre plus gros concurrent, c’est Lufthansa Technik, qui a déjà fait ça, nous devons aussi faire de la captation de marché, a-t-elle poursuivi. Ces parts de marché nous échapperont de toute manière si nous n’y allons pas”.
Elle a cependant ajouté que les syndicats seraient attentifs à tout risque de délocalisation. “Nous avons demandé le suivi de la progression de cette activité parce que nous ne sommes pas naïfs. Aujourd’hui, il n’y a pas de risque pour l’emploi, mais à moyen terme, il nous faut être vigilant”.