Thé Eléphant : les Fralib à l’Elysée, nouvelle table ronde en septembre

[31/08/2012 18:20:27] PARIS (AFP)

La délégation venue plaider sa cause et demander l’intervention du gouvernement pour que la marque Eléphant leur soit cédée a été reçue par des collaborateurs du président François Hollande.

Selon ses membres, après une première table ronde en juin, la nouvelle rencontre qui sera organisée vers la mi-septembre, en présence de représentants d’Unilever, aura pour objectif d’ouvrir une phase sur “l’avenir de l’emploi et pour relancer l’activité”, a expliqué Olivier Leberquier, délégué syndical CGT.

L’Elysée a confirmé dans un communiqué qu'”une table ronde sera très rapidement organisée à la préfecture des Bouches-du-Rhône pour examiner l’ensemble des solutions d’avenir”.

Concernant l’avenir industriel du site de Gémenos, “des pistes sérieuses existent, elles doivent faire maintenant l’objet d’un examen approfondi”, dit la présidence.

photo_1346437086015-1-1.jpg
ée, le 31 août 2012 à Paris (Photo : Pierre Verdy)

“On a le sentiment que le gouvernement est à nos côtés”, a commenté Gérard Cazorla, secrétaire CGT du comité d’entreprise.

“Le gouvernement est en train d’analyser les solutions que nous avons données pour réquisitionner la marque et faire qu’elle reste en France. Ils nous ont dit qu’il y a des discussions serrées avec Unilever”, a-t-il indiqué, estimant que l’Etat avait “les moyens de faire plier” Unilever.

Unilever a toutefois averti dans un communiqué qu’elle ne participerait pas à cette réunion si l’objet en était “un projet impliquant la marque Eléphant ou des volumes en sous-traitance”.

Unilever, qui déclare être “déjà allé au-delà de ses obligations légales”, “réaffirme sa disponibilité concernant toute discussion future sur la revitalisation du site en accord avec la convention signée avec les services de l’Etat. En revanche, Unilever ne participera à aucune réunion sur un projet impliquant la marque Eléphant ou des volumes en sous-traitance”, a déclaré le groupe, appelant l’Etat à adopter “une attitude impartiale”.

Le directeur général d’Unilever Paul Polman a exclu le 20 août de céder la marque de thé Eléphant et de faire travailler en sous-traitance la société que les salariés de l’usine de Gémenos, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions Eléphant, souhaitent monter.

Le 22 août 2011, François Hollande, alors candidat à la présidentielle, avait promis depuis Gémenos de “faire pression” sur le groupe anglo-néerlandais pour qu’il ne ferme pas son usine Fralib à Gémenos.

“Il faut que ses paroles se concrétisent par des actes. Le changement il faut le faire, c’est maintenant”, a dit M. Cazorla.

photo_1346437140468-1-1.jpg
à Marseille le 26 juillet 2012 (Photo : Anne-Christine Poujoulat)

Le 20 avril, le tribunal de grande instance de Marseille a validé un troisième plan de sauvegarde de l’emploi mis en place par Unilever, dont Fralib est une filiale à 100%, pour accompagner la fermeture de l’usine.

Les deux premiers PSE avaient été invalidés par la justice.

L’usine, qui a cessé de produire depuis la fin juillet 2011, est toujours occupée par une partie des salariés.