usine de Graincourt (Photo : Francois Lo Presti) |
[02/09/2012 10:48:34] RENNES (AFP) La société Tallec, un des trois repreneurs potentiels pour le site Doux de Sérent (Morbihan, 159 salariés), a jeté l’éponge, notamment en raison de l’impossibilité d’utiliser la marque “Père Dodu – Le Choix du Chef” fabriquée par le site, selon un communiqué de Tallec reçu dimanche.
La société Jean-Pierre Tallec, spécialisée dans la charcuterie haut de gamme, projetait de reprendre 152 des 159 salariés du site morbihannais du groupe Doux pôle frais.
Mais, selon Tallec, trois points n’ont pas été résolus et “nous sommes donc condamnés à décider le retrait de l’offre faite par la SAS Tallec”, a expliqué dans un communiqué le directeur général de Tallec, Briec Bounoure.
Il regrette notamment l’impossibilité pour les repreneurs potentiels d’accéder au système informatique du site ou encore l’absence de solution permettant de continuer à utiliser la marque “Père Dodu – Le Choix du Chef” sous laquelle “une partie très importante des produits sortant de Sérent était jusqu’à présent commercialisée”.
“On voit très mal comment il serait possible d’en poursuivre l’exploitation sur des marchés archi-bataillés sans la possibilité d’utiliser cette marque”, note M. Bounoure qui regrette aussi le délai très long de la procédure et, selon lui, le 11 septembre, date à laquelle le repreneur reprendra le site, “Sérent ne sera plus qu’un site quasiment mort sur le plan activité”.
Mis en liquidation judiciaire le 1er août, le pôle frais (1.700 salariés) du groupe Doux doit connaître le nom de ses repreneurs la semaine prochaine.
Vendredi, un sixième projet de reprise concernant l’abattoir de Graincourt (Pas-de-Calais), élaboré par un entrepreneur, avait aussi été abandonné.
Les offres des repreneurs du pôle frais menacent plus de 1.000 emplois. Le tribunal de commerce de Quimper doit examiner mercredi ces offres de reprise partielles qui ont été “améliorées” ces derniers jours.
Un jugement est attendu pour vendredi, ou, au plus tard, lundi 10 septembre, date d’expiration de la poursuite poursuite d’activité fixée lors de la liquidation de ce pôle le 1er août.